(CROISSANCE AFRIQUE)- Les pays d’Afrique centrale obtiennent un appui financier de 290 millions de dollars (181,5 milliards FCFA) de crédits et de dons de la Banque Mondiale via sa branche de l’Association internationale de développement (IDA), a approuvé, le 28 septembre 2023. Cette bagatelle permettra à ces pays de contribuer à l’harmonisation et au renforcement des systèmes statistiques.
« Des systèmes statistiques performants et modernes, générant des données de haute qualité, sont essentiels pour aider à améliorer la qualité de vie et les moyens de subsistance des populations. La deuxième phase de ce projet va permettre d’étendre notre portefeuille régional et de changer la donne afin de transformer le domaine des données pour les économies d’Afrique de l’Ouest et du Centre et pour leurs habitants », a déclaré Johan Mistiaen, le directeur du pôle d’expertise de la Banque mondiale pour une croissance équitable, les finances et les institutions en Afrique de l’Ouest.
Ainsi, ce décaissement rentre dans le cadre de la seconde phase du projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (HISWACA). le but est est de développer la capacité statistique afin d’améliorer la qualité de la production de données, l’harmonisation régionale, l’accès et l’utilisation des données, ainsi que la modernisation des systèmes statistiques à travers les trois pays concernés.
Par ailleurs, la Banque mondiale appuiera également la division statistique de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), afin d’améliorer la coordination et l’harmonisation des statistiques à travers la région. Toutefois, la disponibilité de statistiques de haut niveau est essentielle aux progrès économiques dans une région qui abrite plus de 120 millions de personnes en situation d’extrême pauvreté. Ce nouveau financement porte l’investissement total de la Banque mondiale pour le projet HISWACA à 750 millions de dollars depuis son lancement
Notons que ce financement tombe à point nommé, car bien que des efforts considérables aient été déployés par les pays subsahariens pour améliorer leurs capacités statistiques, les progrès ont affiché une lenteur et une inégalité d’un pays à l’autre.
Pour rappel, la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre se classent encore parmi les 40 % les plus faibles sur le nouvel indice de performance statistique (IPS) de la Banque mondiale, qui évalue la capacité des systèmes statistiques nationaux à répondre aux besoins des usagers et à contribuer à améliorer la prise de décision.
Moussa KONE