(CROISSANCE AFRIQUE)- En Côte d’Ivoire, les autorités ont approuvé, le 19 décembre 2024, un prêt de 80 millions d’euros (soit environ 52,48 milliards de FCFA) accordé par l’Agence française de développement (AFD).
« Ce projet vise à stimuler une croissance économique inclusive et durable, en facilitant l’accès des PME au financement, en renforçant les investissements, et en créant un environnement propice pour dynamiser la productivité et l’emploi », souligne le conseil des ministres.
Ainsi, ce financement, conclu le 11 octobre 2024, est destiné à soutenir la mise en œuvre du Guichet unique de développement des entreprises (GUDE-PME), un projet stratégique pour renforcer l’accompagnement des petites et moyennes entreprises (PME). Ce projet représente un tournant essentiel dans la politique économique du pays, marquant une volonté politique forte de diversifier l’économie ivoirienne, traditionnellement axée sur l’agriculture, et de répondre aux défis croissants auxquels font face les PME dans un monde en constante évolution.
L’importance de telles initiatives est accentuée par la nécessité de réduire le chômage et d’améliorer le niveau de vie des citoyens, notamment dans les zones rurales et périurbaines où la pauvreté est encore très présente. Créé en janvier 2022 par le gouvernement ivoirien, le GUDE-PME a pour mission de soutenir la compétitivité et l’innovation, d’accompagner les entreprises dans leur développement, leur accès aux garanties et leur conquête des marchés extérieurs.
Aussi, il ambitionne également de faire passer la contribution des PME au PIB ivoirien au-delà des 20% actuels, alors qu’elles représentent 90% du tissu industriel du pays. Cette initiative est un levier essentiel pour encourager l’entrepreneuriat local, souvent freiné par un accès limité au crédit et à d’autres ressources nécessaires à la croissance.
Avec ce financement, la Côte d’Ivoire réaffirme son engagement à valoriser les PME comme moteurs clés de l’économie, en consolidant leur rôle dans la création d’emplois et le développement économique national. En effet, les PME ne sont pas seulement des créatrices d’emplois, mais aussi des vecteurs d’innovation et de dynamisme.
Notons qu’en investissant dans ces structures, le gouvernement cherche à établir un cercle vertueux de croissance qui bénéficie à l’ensemble de la société, tout en préparant le terrain pour une transition vers une économie plus résiliente et diversifiée qui peut mieux faire face aux défis futurs, qu’ils soient économiques, environnementaux ou sociaux.
Souleymane KONE