Par croissanceafrique
Pour contribuer au renforcement de la paix et de la réconciliation au Mali par la mise en œuvre de la politique de réparation, la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) tient dans ce sens une conférence internationale sur la justice transitionnelle au Mali les 16 et 17 mars 2021. Le thème retenu est : « La réparation, une voie vers la réconciliation et la stabilisation pour une paix durable ». À cet effet, plusieurs invités internationaux hors zone Afrique avec les interventions par Vision conférence et des invités internationaux zone Afrique en présentiel à Bamako ont pris part à cette rencontre. Ces experts ont surtout travaillé dans les Commissions Vérité des pays.La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce mardi 16 mars 2021 à l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye sous la présidence du ministre de la réconciliation nationale, colonel major Ousmane Wagué, en présence de Ousmane Oumarou Sidibé, président de la CVJR et plusieurs autres représentants des partenaires notamment Dietrich Pohl, ambassadeur d’Allemagne au Mali, Beatrice Eyong, ONU Femmes…A l’entame de ses propos, le président de la CVJR a rappelé au public que la réparation des victimes des graves violations des droits de l’homme est au cœur du mandat de la CVJR et d’ajouter qu’une politique de réparation des victimes est actuellement sur la table du gouvernement de Transition avec un avant-projet de loi y relatif. Pour lui, cette politique de réparation est un fruit d’une concertation sociale, d’un dialogue avec les communautés du Mali dans les régions. Le président Sidibé trouve cette rencontre internationale un moment de plaidoyer pour la mise en place d’un fonds de réparation en faveur des victimes.« Les expériences étrangères qui nous seront présentées nous permettront de tirer les leçons des défis et opportunités rencontrés dans la mise en œuvre des politiques de réparation qui sont incontournables pour réussir la paix et la réconciliation nationale dans tous les pays ayant traversé des crises profondes caractérisées par des violations massives des droits de l’homme », soutient-il.Pour le colonel major Ousmane Wagué, ministre de la réconciliation nationale, le Mali a adopté la justice transitionnelle dans le cadre de sa stratégie pour faire face à la crise multidimensionnelle actuelle, afin de consolider le processus de paix. Selon lui, une véritable réconciliation implique la nécessité d’une justice transitionnelle transformatrice et la réparation joue un rôle essentiel, car elle cherche à répondre aux dommages subis par les victimes. Il affirme par ailleurs que le principe de réparation des victimes est en parfaite harmonie avec le droit malien notamment la constitution.Quant à l’engagement des autorités de Transition en faveur de la réparation des victimes de la crise malienne, avec des bases juridiques et politiques profondes, le ministre Wagué indiquera que cela doit être bien plus que l’engagement d’un gouvernement en particulier. C’est pourquoi, dans le cadre du processus de Transition, le gouvernement continuera de manière décisive les propositions des différents acteurs, afin d’accélérer l’adoption du cadre juridique sur les réparations, ajoute-t-il.
IB KONE