Par croissanceafrique
Debswana, la filiale du géant de Beers au Botswana, veut faire de Jwaneng la plus grande mine souterraine de diamants au monde. C’est l’une des informations apportées vendredi dernier lors d’un point de presse par Thabo Balopi, directeur de la transformation et de l’innovation qui précise que la compagnie va investir 65 milliards de pulas (6 milliards $) dans ce projet qui aboutira en 2034, à la fin de l’exploitation à ciel ouvert.
Selon l’Agence ecofin, Debswana a déjà lancé en 2019 un projet d’extension à Jwaneng, Cut 9, visant à prolonger la durée de vie de la mine jusqu’en 2035 avec la production de 53 milliards de carats de diamants bruts au total. Après avoir rompu en début d’année son contrat avec l’australien Thiess afin de piloter elle-même ces travaux, la société voit désormais plus grand.
« Un volet initial est prévu pour 2023 et la pleine production pour 2034 […]. Le passage à l’exploitation souterraine devrait permettre de produire environ 9 millions de carats par an et de prolonger la durée de vie de la mine de 20 ans supplémentaires », explique M. Balopi, dans des propos relayés par Reuters.
Notons que ces projets ne sont pas les seuls leviers de croissance sur lesquels mise actuellement Debswana. La compagnie a entamé depuis quelques mois la restructuration de ses actifs afin de demeurer compétitive et générer davantage de revenus. Elle a ainsi fermé la mine de diamants Damtshaa et mis à l’arrêt une usine de traitement à Orapa. Debswana devrait réaliser 2 milliards $ d’économie d’ici fin 2021 et générer 924 millions $ de revenus supplémentaires sur les quatre prochaines années.
Pour rappel, Debswana est une coentreprise 50/50 entre De Beers et le Botswana. La compagnie devrait livrer 23 millions de carats en 2021, soit une hausse de 38 % en glissement annuel.