Par Journal Le Mali Emergent
Si les « Tombeurs » d’Ibrahim Boubacar Keita ont un regret aujourd’hui, c’est bien d’avoir collaboré avec l’actuel 4ème vice-président du Conseil National de Ttransition (CNT). Ce dernier n’a aujourd’hui qu’un seul slogan « Tout sauf les ténors du pouvoir de 92 à nos jours ». D’où, son rapprochement aux autorités militaires.
Après le très respectueux Imam Mahmoud Dicko, c’est l’Imperturbable patriote Colonel Assimi Goita. Nous sommes mars 2021. Issa Kaou Ndjim, en prélude à la célébration de la fête des femmes, a organisé un grand meeting au Centre International de Conférence de Bamako. Au cours de cette activité, le coordinateur controversé de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants (CMAS) de l’imam Mahmoud Dicko, réclame la candidature du Colonel Assimi Goita, alors Vice-président de la transition à l’époque. Cela, nonobstant l’article 8 de la Charte de la Transition qui dispose : « Le Président et le Vice-président de la Transition ne sont pas éligibles aux élections présidentielles et législatives qui seront organisées pour marquer la fin de la Transition ».
Une pullule amère à avaler pour les hommes politiques « Vous parlez de la loi, ce sont les hommes qui l’ont fait…», se défend Issa Kaou N’Djim. Une façon, pour lui, de dire que les lois ne sont pas des « versets coraniques », elles sont révisables, amendables et modifiables.
Il est clair que cette position actuelle du numéro 10 du Mouvement du 5 juin, n’arrange aucunement les politiciens qui sont aujourd’hui éclatés en plusieurs morceaux et cloués au pilori. Pour certains, c’est parce qu’il a perdu sa base au niveau de la cmas qu’il s’évertue à trouver un point de chute. Kaou N’djim a, d’ailleurs fait cette déclaration non pas au nom de la Coordination mais plutôt au nom d’un mouvement qu’il a créé, Appel Citoyen pour la Réussite de la Transition « ACRT-Faso ka wélé » dont il est le Président.
En effet, ce mouvement mis sur les fonts baptismaux n’avait qu’un seul objectif, défendre les autorités de la transition pour le bonheur des Maliens. Trois mois plus tard, le Mali se trouve dans une autre situation. Son actuel « mentor » gravit des échelons de la vice-présidence à la présidence. Le féru des idéaux du colonel Goita, qui avait souhaité la candidature d’un militaire change de stratégie, en transformant son mouvement, avec ses alliés, en parti politique. « Fidèle à son engagement de soutenir la réussite de la transition et la refondation au Mali, l’ACRT FASO KA WELE décide de se transformer en parti politique, dénommé ACRT Parti FASO KA WELLE…»
Sa position est sans équivoque, allez aux élections et remporter face à ce qu’il s’appelle acteurs démocratiques. Ses propos sont lourds envers ses adversaires. Devant une marée humaine dans la salle de presse du même C.I.C.B, le bon client des utilisateurs des réseaux sociaux frappe encore en ces termes « Ce sont des hommes politiques de 91, qui sont à l’origine de toutes ces situations désastreuses que nous vivons aujourd’hui. Ils étaient avec Alpha Oumar Konaré, avec Amadou Toumani Touré, avec Ibrahim Boubacar Keita et aujourd’hui, ces mêmes personnes sont en train de courir après Assimi Goita. Ils sont dans toutes les sauces ».
Certains observateurs politiques pensent que le président de l’appel citoyen, est en train de tirer la poudre aux moineaux. Alors qu’il affirme que c’est l’avis du peuple.
Badri