La direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC) a organisé le vendredi 25 mars 2022 au grand hôtel de Bamako un cadre d’échange avec les hommes de médias. L’objectif est d’informer l’opinion nationale sur l’approvisionnement du marché malien en termes de produits de première nécessité. C’était en présence de Boucadary Doumbia, directeur de la DGCC.
En effet, au Mali, l’agriculture et les importations constituent les principales sources d’approvisionnement du pays en produits de première nécessité. La première constitue la principale activité de la majeure partie de la population qui lui donne une place importante en termes de production dans la sous-région voire en Afrique. Quant à la deuxième source d’approvisionnement, le Mali contribue beaucoup aux PIB (Produit Intérieur Brut) de plusieurs pays de la sous-région compte tenu de leur situation géographique. Ces pays sont l’accès direct à la mer. Notamment le Sénégal dont son économie est liée aux importations du Mali avec un taux très important selon plusieurs données. Le corridor Bamako-Abidjan est aussi beaucoup fréquenté par les camions maliens pour le transport des marchandises.
Selon le directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence, Boucadary Doumbia, pour l’approvisionnement de notre pays en produits de première nécessité, l’Etat du Mali a consenti d’énormes efforts dans ce sens. Pour lui, en matière d’approvisionnement, le rôle de l’Etat dans un premier temps consiste à faciliter les formalités administratives afin de rendre le commerce transfrontalier rapide, moins cher et plus prévisible. Ensuite l’Etat a un pouvoir de régulation du secteur pour garantir la transparence dans les transactions commerciales. Dans le même sens, il suit le marché en collectant et analysant des données sur les stocks et prix. Ici, Boucadary Doumbia affirme que la DGCC ne produit pas et n’importe pas mais elle alerte l’Etat sur l’état du marché national.
Au sujet de l’embargo sur le Mali depuis le 9 janvier passé par la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) et de l’UEMOA (Union économique monétaire ouest africaine) dont les mesures sont entre autres, la fermeture des frontières terrestres et aériennes, le gel des avoirs de l’Etat au niveau de la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest), la suspension des transactions commerciales et financières. Il affirme que cette situation a été préparée par les autorités du pays qui ont pris un certain nombre de mesures pour atténuer les impacts sur notre pays. « L’embargo a eu un effet marginal sur le prix des produits de première nécessité au Mali », a-t-il souligné. Pour lui, malgré ces sanctions, le prix des produits de première nécessité au Mali reste acceptable par rapport à celui de certains pays de la sous-région. Malgré ces efforts selon lui, des difficultés ont été enregistrées suite à l’embargo. Il s’agit de la panique sur les marchés, les spéculations, la difficulté de transferts interbancaires, le blocage des marchandises au niveau des ports de transit, et l’encombrement des corridors.
Pour terminer, Boucadary Doumbia rassure la population en cette veille du mois de ramadan qu’il n’y aura pas de pénurie de produits de première nécessité sur le marché.
Ibréhima Koné