Invité sur un plateau de Web TV, Babarou Bocoum, secrétaire politique du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI), s’est prononcé sur le cas de Dr Oumar Mariko, président de ladite formation politique qui est actuellement recherché par la justice suite à des propos jugés d’allégations contre l’armée malienne.
Le secrétaire politique du parti Sadi qualifie le débarquement des hommes en uniforme chez son camarade président, le Dr Oumar Mariko, d’intimidation. Pour lui, les autorités actuelles ont de la peine à trouver la voie du salut, promise au peuple malien. « Elles gèrent le pays à l’aveuglette » selon lui. Babarou Bocoum pense qu’on a l’impression que certaines personnes veuillent mettre à mal la bonne marche de la Transition chaque fois qu’on croit qu’elle a pris le bon chemin, on lui met des bâtons dans les roues comme si elle serait maudite. « Même s’il a fait quelque chose, Dr Mariko n’a jamais pris d’arme contre ce pays », déclare-t-il.
Pour lui, lors de la dernière interpellation du président Mariko, la procédure a été suivie et respectée comme il se doit. Pour faute d’éléments tangibles, il a été libéré. D’après ses analyses, la réalité n’est autre que la volonté manifeste des autorités, d’empêcher les maliens de réfléchir et de dire ce qu’ils conçoivent. Il ajoute qu’il y a une seule chose qui a réussi au Mali depuis 1991 à aujourd’hui, c’est la liberté démocratique, « un acquis pour lequel nous sommes prêts à mourir », martèle-t-il.
Le secrétaire politique du Sadi va jusqu’à dire « il faut que les autorités de la Transition comprennent que le pouvoir n’appartient à personne. Qu’il leur est juste confié pendant un bout de temps et doit être exercé pour la défense de l’intérêt supérieur des populations ». Cela passe forcément, selon Bocoum, par le respect des libertés fondamentales.
Il a aussi rappelé le caractère illégitime du pouvoir en place « ils ne sont pas venus par la voie des urnes mais se sont plutôt imposés par la force. Les gens ont accepté et décidé de les soutenir dans ce sens. Aujourd’hui ils veulent en violation de toutes les procédures imposées leurs propres règles, ça ne marche pas comme ça ». Pour lui, il y a une organisation bien ficelée sur laquelle l’État marche. Il s’agit entre autres des pouvoirs politique, militaire et judiciaire. Aujourd’hui, l’armée a quitté son pouvoir d’extension et est entrée en rébellion contre le pouvoir politique, a-t-il regretté. Certes, parce que la gestion a été calamiteuse, reconnait Bocoum, mais que cela ne donne raison à personne de vouloir faire disparaître le pouvoir politique au Mali.
Pour rappel, le lundi 4 avril 2022, aux environs de 17heures, des hommes armés ont fait irruption au domicile du président du parti Sadi, Dr Oumar Mariko. Ces individus armés se seraient emparés, selon le communiqué du parti SADI des téléphones des parents qui s’y trouvaient et leur ont intimé l’ordre de leur donner la position d’Oumar Mariko qui juste là reste introuvable.
IB KONE