(CROISSANCE AFRIQUE)- En Angola, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) a remporté les élections législatives tenues le mercredi 24 août 2022 51,17% des suffrage exprimés offrant ainsi un deuxième mandat au président sortant, Joao Lourenço (photo), selon des résultats officiels annoncés ce lundi 29 août par la Commission nationale électorale (CNE).
Au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1975, le MPLA enregistre cette année son plus bas score. Aux élections de 2017, il avait été crédité de 61 % des voix. En 2012, il avait raflé 71,84 % des votes.
Il faut signaler qu’ au terme du scrutin le plus serré de l’histoire du pays, le MPLA a recueilli 51,17% des suffrages exprimés contre 43,95% pour l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA), la principale formation d’opposition.
Selon le président de la Commission nationale électorale (CNE), Manuel Pereira da Silva, « le MPLA a raflé un total de 3 209 429 voix. Il obtient, ainsi, 124 députés à l’Assemblée nationale », dit-il.
Toutefois, l’élection a connu la participation de huit partis et 6 454 109 électeurs, correspondant à 44,82% des 14, 3 millions d’électeurs qui étaient attendus. Il faut signaler que d’autres formations comme la FNLA ont recueilli 1,06% (2 députés). Le nouveau parti PHA a également recueilli 1,02% (2 députés).
Lorsque le dépouillement était sur le point d’être clôturé, le leader de l’UNITA, Adalberto Costa Junior, âgé de 60 ans avait déclaré que « Les résultats ne sont pas conformes à notre propre décompte et nous pensons avoir obtenu davantage », avait-il déclaré.
Il faut rappeler que les électeurs se sont rendus, mercredi dernier aux urnes pour choisir les 220 députés de l’Assemblée nationale. Dans l’ancienne colonie portugaise indépendante depuis 1975, le mode des scrutins est atypique : la tête de liste du parti vainqueur aux législatifs est investie aux fonctions de chef de l’Etat.
Notons que la Constitution angolaise ne prévoit pas d’élection présidentielle. Le président du parti ou de la coalition majoritaire à l’Assemblée devient automatiquement président de la République.
Zangouna Koné