(CROISSANCE AFRIQUE)-Le syndicat Autonome des Travailleurs des Eaux et Forets (SYNATEF) à sa tête Sina Joseph Koné, réclame l’amélioration des conditions de vie professionnelle et sociale du personnel dudit service auprès des autorités compétentes. Pour cela, depuis un moment qu’il a soumis un cahier de doléances auprès de la directrice générale de leur service pour la cause, il n’y a pas eu de suite.
Alors que le service des eaux et forêts est un corps paramilitaire, mais ils sont traités sur le statut général des fonctionnaires de l’Etat. En effet, les fonctionnaires de ce service ne bénéficient pas de prime, ni d’indemnité, ils ne vivent que de leur salaire. Aussi, ils ne sont pas pris en compte de la loi d’orientation et de programmation militaires.
Le hic dans ça, face à la situation sécuritaire très complexe, les agents des eaux et forêts plus exposés dans les nids des terroristes, ne sont pas dotés en armes et en munitions conséquentes pour combattre les ennemis dans les champs. Pourtant, ils courent un grand risque dans l’exercice de leur fonction.
Pour que les forestiers puissent accomplir leur mission régalienne de manière drastique, le SYNATEF avait mis un cahier de doléances sur la table de la directrice générale des Eaux et forets. Le cahier, dans lequel le Syndicat a énuméré plusieurs points de revendication. Toujours dans le but de l’amélioration de condition professionnelle et sociale des fonctionnaires forestiers, le SYNATEF avait rencontré le ministre de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable, Modibo Koné.
« Nous avons déposé un cahier de doléances sur la table du ministre de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable et à la directrice générale du service des Eaux et Forets, jusqu’à preuve de contrairement il n’y a pas d’action qui répond à leurs revendications », nous a confessé, le Secrétaire général du Syndicat Autonome des Travailleurs des Eaux et Forets, Sina Joseph Koné.
Un document adressé à la directrice générale du service des eaux et forêts à la date du 05 mai 2022, contenant une quarantaine de points de revendication par le SYNATEF. Ainsi, les forestiers revendiquent de : « Un statut autonome du personnel du Cadre des Eaux et Forêts pour son adoption ; une mise à la disposition du ministre en charge des forêts pour mire à comparaître un forestier devant les Imités d’enquête et les juridictions (nouveau statut) ; la détention du présumé (forestier en question) dans un endroit spécial, différent de l’établissement pénitentiaire avant sa comparaison (nouveau statut) ; l’octroi des primes et indemnités aux agents des Eaux et Forêts (nouveau statut) ; la dotation de tous les agents en arme (PM et PA) et munitions ; une mission de ratissage à l’intérieur de la boucle du Baoulé ; la prise des dispositions afin d’arrêter l’exploitation forestière à l’intérieur du Parc National de la boucle du Baoulé ; la dotation des cantonnements et des postes en matériel et équipement (roulants, mobilier, outils informatiques, textes réglementaires), l’instauration de la tenue de semaine des forestiers comme dans les autres corps et para-militaire ; la création d’un cadre de partenariat avec les institutions de formation des autres pays pour permettre aux agents de se spécialiser ; la construction des infrastructures (bureau) au niveau de tous les postes forestiers ; la réhabilitation de tous les anciens cantonnements et la construction des nouveaux cantonnements dans les cercles nouveaux ; l’évaluation des sous-exploitations ; le remplacement de la prime d’alimentation des hommes de garde par abonnement auprès d’une restauratrice ; la mise en place un mécanisme de suivi et de contrôle efficace des plans d’aménagement ; l’exigence aux sociétés d’exploitation forestière de procéder à la présentation régulière des programmes annuels d’intervention technique ainsi que le bilan annuel des travaux réalisés ; la promotion des sessions de formation de recyclage au profit des travailleurs des Eaux et Forêts et le recrutement massif des écoles de formation des forestiers pour le renforcement de l’effectif du service des Eaux et forets afin de nous permettre de bien mener nos missions ». Selon le cahier de doléances mis sur la table du ministère et la directrice des Eaux et forêts.
Signalons qu’au moment où on envisage de militariser la Police et la protection civile pour faire face au défi sécuritaire, les agents des Eaux et Forets pourrait jouet un rôle important dans la lutte contre les terroristes si on leur fournit des armes de guerre et des munitions.
Hamadoun Alphagalo
Merci beaucoup