(CROISSANCE AFRIQUE)-Après une première phase ayant fait l’objet d’une totale réussite, la maison de la femme et l’enfant rive droite de Bamako a abrité le lancement de la 2 ème phase du projet « Men For Women Champions 2.0 » le samedi 21 Octobre 2023.
Les travaux de lancement étaient présidés par Boubacar Camara, Directeur Général Adjoint de la Direction de la promotion de la femme, en présence de l’Ambassadeur du Royaume Uni au Mali, Mme Katy Ransome, du président IFE MALI ( Initiative de soutien aux femmes et aux enfants du Mali ), Adama Kouyaté.
Ainsi, un projet mise en œuvre par IFE MALI pour une durée de 06 mois avec l’appui financier de l’Ambassade du Royaume-Uni au Mali. Ce projet vise à promouvoir et contribuer au respect des droits sociaux des femmes et des filles dans les communautés à travers l’implication des hommes dans les communautés vulnérables de Bancoumana et Safo dans la région de Koulikoro, Pelengana dans la région de Ségou, Kebila dans la région de Sikasso et Kita dans la région de Kayes.
En plus de promouvoir une masculinité positive dans les communautés selon les acteurs, ce projet vise également à renforcer l’autonomisation économique de 100 femmes vulnérables, à promouvoir et à contribuer au respect des droits sociaux d’au moins 50 000 femmes et filles par le biais de sensibilisation de masse et d’activités de plaidoyer communautaires.
Il contribuera également à la protection des femmes contre les violences domestiques en sensibilisant les hommes aux lois et textes qui protègent les femmes contre les violences ; et enfin éduquer les hommes aux avantages de l’inclusion dans la société et l’éducation des filles pour réduire les mariages d’enfants.
Prenant la parole, M. Boubacar Camara a souligné que les violences constituent une violation grave, des droits fondamentaux de la personne humaine. Bien que le Mali ait souscrit à plusieurs textes internationaux, régionaux et sous régionaux, dit- il, peu de ces textes ont trouvé une traduction effective , dans l’arsenal juridique national. Cette fébrilité selon lui, est due en grande partie, aux pesanteurs socio-culturelles, qui favorisent quelquefois les violences. Aujourd’hui, ajoute t-il, les acteurs du domaine et leurs partenaires, ont conscience des défis énormes des violences conjugales sur le plan médical, socio-économique, juridique, etc.
Cette prise de conscience collégiale à ses dires, a fait que des actions multiformes sont en train d’être menées pour éradiquer le fléau. Il a également fait savoir qu’au Mali, près de femmes sur 10 ont été victimes de violences domestiques au moins une fois. M. Camara a mentionné que selon l’UNFPA , 99% des victimes de VBG au Mali sont des femmes dont 61% sont des filles de moins de 18 ans.
Notons qu’il a conclu par saluer et remercier l’ensemble des intervenants et tous les partenaires au développement qui ont toujours oeuvré à leurs côtés pour informer, sensibiliser les populations, appuyer les politiques et stratégies et soutenir la prise de décisions en faveur d’une meilleure protection des droits des femmes et des jeunes filles.
Kadidia Doumbia