(CROISSANCE AFRIQUE)-Au 30 juin 2024, l’exécution budgétaire du Mali présente des résultats contrastés entre les recettes et les dépenses publiques.
« Une hausse des recettes mobilisées est constatée, tandis que les dépenses continuent d’augmenter de manière significative. Cette situation soulève des interrogations sur la gestion budgétaire et les implications futures pour l’économie malienne », Selon les données du ministère de l’Économie et des Finances,
Les recettes nettes se sont élevées à 1 011,445 milliards de FCFA, avec une augmentation de 14,649 milliards FCFA par rapport à 2023. Ce chiffre reflète les efforts du gouvernement dans la mobilisation des ressources financières. Cependant, malgré cette hausse, les recettes demeurent insuffisantes pour équilibrer le budget national », selon les données officielles rendues publiques par le ministère de l’Économie et des Finances.
En 2023, les dépenses publiques avaient déjà atteint des niveaux élevés, mais le déficit budgétaire s’est légèrement atténué au premier semestre 2024. Le déficit de 144,83 milliards de FCFA est une amélioration par rapport à celui de 185,373 milliards en 2023. Cette tendance met en lumière des efforts de consolidation budgétaire, même si des défis persistent.
Les principales sources de recettes proviennent de la Direction générale des Impôts et de la Direction générale des Douanes. La première a collecté 608,141 milliards de FCFA, atteignant 48,27 % de son objectif annuel. La collecte des douanes a également été significative, mais les dons pour les projets sont restés en deçà des attentes, avec seulement 6,852 milliards mobilisés.
Malgré un déficit prévisionnel de 682,869 milliards de FCFA pour 2024, les mesures prises pour contenir les dépenses sont notables. Le solde budgétaire déficitaire affecte la capacité du gouvernement à investir dans le développement et à financer des services publics essentiels. Un suivi constant est nécessaire pour assurer une gestion financière accrue et responsable.
Les dépenses publiques ont atteint 1 156,275 milliards de FCFA, montrant une légère baisse par rapport à 2023. Les dépenses ordinaires dominent, avec des charges de personnel représentant près de la moitié des sorties. Les investments publics, bien qu’important, nécessitent une attention accrue face à la pression budgétaire et à la nécessité d’améliorer l’infrastructure du pays.
Les dépenses d’investissement se chiffrent à 150,304 milliards de FCFA, tandis que le remboursement de la dette principale a atteint 248,545 milliards de FCFA. Cette dynamique soulève des préoccupations quant à la soutenabilité de la dette publique. Une gestion rigoureuse des finances s’avère cruciale pour favoriser la croissance économique à long terme.
Notons que l’analyse des finances publiques au 30 juin 2024 révèle des progrès dans la mobilisation des recettes, bien que des défis subsistent en matière de dépenses et de déficit. Les autorités doivent continuer à travailler sur la performance budgétaire pour garantir un avenir économique stable et prospère au Mali.
Zangouna KONE
