(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, les autorités ont introduit un nouveau code minier visant à garantir une participation de 35 % au sein des entreprises minières qui exercent sur son territoire, répartie entre 30 % pour l’État et 5 % pour les investisseurs privés, depuis quelques mois.
Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large dont l’objectif est de renforcer les régulations économiques du pays. Toutefois, elle vise à s’assurer que les richesses naturelles du Mali profitent directement à sa population, tout en diminuant la dépendance financière envers les sociétés étrangères.
Historiquement, le secteur minier a été dominé par de grandes multinationales, souvent critiquées pour leur incapacité à redistribuer équitablement les bénéfices générés par l’exploitation des ressources.
Étant donné la richesse minière considérable du Mali, notamment en or, ce nouveau code se veut une réponse à l’exploitation abusive des ressources, tout en favorisant un développement plus juste et durable. Grâce à cette réforme, le pays projette de mobiliser 1,2 milliard de dollars, soit environ 750 milliards de FCFA, de la part des mineurs d’ici le premier trimestre 2025.
Aussi, ces fonds seront essentiels pour le développement des infrastructures locales, pour améliorer les services publics et assurer une stabilité économique à long terme, alors que le Mali traverse des défis financiers importants. En outre, ces ressources pourront financer des projets éducatifs et sanitaires, qui sont cruciaux pour le bien-être de la population.
En impliquant les citoyens maliens dans les décisions liées à l’exploitation minière, on peut espérer une plus grande transparence et responsabilité, renforçant ainsi la confiance du public envers les autorités. L’avenir du Mali, à travers cette initiative novatrice, pourrait se dessiner comme une véritable renaissance économique, visible dans la vie quotidienne des Maliens.
Ce processus de transformation ne s’arrête pas uniquement à la législation, mais implique également une sensibilisation accrue des populations locales concernant leurs droits et l’importance de leur rôle dans la gestion des ressources. Des ateliers d’information seront organisés pour instruire les habitants sur les enjeux miniers et les mécanismes mis en place par le nouveau code, les encourageant à exprimer leurs préoccupations et attentes.
En parallèle, le gouvernement a annoncé sa volonté de nouer des partenariats stratégiques avec les organisations non gouvernementales et d’autres acteurs de la société civile, qui joueront un rôle clé dans la surveillance des activités minières, afin d’assurer leur conformité avec les réglementations établies. Cette approche collaborative pourrait ainsi transformer la perception du secteur minier au Mali, le rendant non seulement une source de revenu, mais également un moteur de développement communautaire.
Par ailleurs, en intégrant des pratiques de développement durable dans les opérations minières, le code favorise également la protection de l’environnement, enjeu crucial face aux défis climatiques mondiaux.
Tout cela pourrait également encourager des investissements étrangers plus responsables, attirés par une gouvernance plus transparente et des projets qui tiennent compte des préoccupations sociales et environnementales.
Notons que ce mouvement pourrait permettre au Mali de renforcer sa position sur l’échiquier minier international, tout en offrant un modèle inspirant d’exploitation responsable et bénéfique pour tous.
Mariam KONE