(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Togo, le ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, a déclaré que son pays envisage sérieusement la possibilité de rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES). En réponse à une question sur cette adhésion, il a précisé que « c’est une décision qui revient au président de la République » et a ajouté que cette perspective « n’est pas impossible ».
Il a également suggéré d’interroger les citoyens togolais sur leur désir d’intégrer l’AES, affirmant qu’ils répondraient positivement à cette question. Cette initiative témoigne d’une volonté manifeste du Togo de renforcer sa coopération régionale et d’affirmer son rôle au sein d’une dynamique stratégique plus large.
En intégrant l’AES, le Togo pourrait non seulement bénéficier d’une collaboration accrue en matière de sécurité et de développement, mais aussi de l’accès à des ressources communes pour lutter contre les menaces terroristes qui pèsent sur la région sahélienne.
De plus, cette adhésion serait en phase avec les aspirations des jeunes Togolais, qui sont de plus en plus engagés dans des questions de gouvernance et de sécurité. En invitant la population à se prononcer sur cette adhésion, le ministre Dussey montre une ouverture nouvelle au dialogue, peut-être un changement de paradigme significatif dans la manière dont le gouvernement considère les préoccupations de ses citoyens par rapport aux enjeux régionaux.
Dans une région marquée par l’instabilité, une telle orientation pourrait également positionner le Togo comme un acteur clé, prêt à jouer un rôle proactif dans les initiatives pour la paix et la prospérité dans le Sahel.
En poussant cette réflexion plus loin, on peut imaginer que l’engagement du Togo envers l’AES pourrait également renforcer sa capacité à nouer des partenariats stratégiques avec des pays voisins, favorisant ainsi une plus grande intégration régionale. Le ministre Dussey a évoqué la possibilité d’un dialogue inclusif avec la population, une démarche qui rappelle les fondements d’une démocratie participative.
Les jeunes, en particulier, pourraient jouer un rôle déterminant en tant qu’agents de changement, mettant leur énergie et leurs idées novatrices au service des politiques de sécurité et de développement. Par ailleurs, la perspective d’adhésion à l’AES ne se limite pas seulement à des impératifs de sécurité; elle pourrait également ouvrir la voie à des initiatives économiques collaboratives, telles que des projets d’infrastructures transnationaux, qui favoriseraient la croissance et la prospérité dans toute la région.
Notons que ce mouvement stratégique vers l’AES pourrait également inviter d’autres pays à reconsidérer leur position et favoriser un climat de solidarité, essentiel pour faire face aux défis globaux tels que le changement climatique et la migration. En fin de compte, le choix du Togo d’explorer cette avenue pourrait s’avérer être une décision visionnaire, engageant le pays sur la voie d’une nouvelle ère de coopération et d’unité au sein du Sahel.
Korotoumou Sylla