(CROISSANCE AFRIQUE)-Dans le cadre de la régularisation de la main-d’œuvre étrangère, l’État prévoit de collecter 20 milliards de FCFA d’ici fin 2025, représentant une augmentation de 6 milliards de FCFA par rapport à l’année précédente.
Actuellement, le Cameroun abrite environ 60 000 travailleurs étrangers, selon le ministère des Relations extérieures (Minrex). La majorité de ces travailleurs provient d’une quinzaine de pays à travers le monde et est principalement concentrée dans les régions du Littoral et de l’Est du Cameroun.
Depuis le 3 mai 2023, le gouvernement a mis en place des mesures strictes visant les entreprises employant des travailleurs étrangers en situation irrégulière, les s’implorant de régulariser leur statut sous peine de sanctions. Une rencontre de sensibilisation destinée aux missions diplomatiques et consulaires accréditées au Cameroun a eu lieu le 24 janvier 2025 à Yaoundé, où les participants ont été informés sur le cadre juridique en vigueur et l’importance pour les ressortissants étrangers de s’y conformer.
Dans le cadre de la lutte contre l’emploi irrégulier de travailleurs étrangers au Cameroun, les recettes collectées en 2024 atteignent 14,460 milliards FCFA, comparativement à seulement 5 milliards FCFA en 2023. Le gouvernement a pour objectif d’atteindre 20 milliards FCFA en 2025.
La loi de finances 2025 stipule que tout employeur qui utilise un travailleur étranger en infraction avec les lois et règlements en vigueur sera soumis à une pénalité financière équivalente à trois mois de salaire brut par travailleur clandestin, ou au double du montant des frais de visa applicables.
Selon le Code du travail, tout contrat d’un travailleur étranger doit être approuvé par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle avant son exécution. Issa Tchiroma Bakary souligne que c’est la responsabilité de l’employeur, et non du travailleur, de s’assurer que cette démarche est effectuée. En outre, pour les employeurs qui tarderaient à régulariser leur situation, le gouvernement prévoit une mesure coercitive : le rejet des demandes de visa.