(CROISSANCE AFRIQUE)-En 2024, Société Générale Côte d’Ivoire (SGCI) a atteint un résultat net record de 101,2 milliards FCFA (159 millions $), ce qui lui a permis de progresser dans sa politique de distribution aux actionnaires en leur reversant plus de 57% de ses bénéfices.
Bien que le dividende ait connu une augmentation de 8,4%, atteignant 1863 FCFA par action, il est important de noter que la croissance du produit net bancaire a considérablement ralenti. De plus, la rentabilité de la banque est confrontée à des défis croissants dans un environnement de plus en plus concurrentiel.
Dans ce contexte, la direction de SGCI a annoncé plusieurs initiatives stratégiques visant à renforcer sa position sur le marché. Parmi ces initiatives, on trouve l’investissement dans la digitalisation de ses services, ce qui devrait faciliter l’accès aux produits bancaires pour une clientèle de plus en plus jeune et technophile. En intégrant des solutions fintech, la banque espère non seulement fidéliser sa clientèle existante, mais également attirer de nouveaux jeunes clients en quête de services rapides et efficaces.
Parallèlement, la SGCI met en place un programme de formation continue pour ses employés afin de les préparer aux défis de l’évolution numérique et de l’application de l’intelligence artificielle dans le secteur bancaire. Cela témoigne d’un engagement clair à ne pas seulement se contenter de résultats immédiats, mais également à bâtir une base solide pour le futur, en mettant l’accent sur l’innovation et le service client.
Malgré ces efforts, des analystes du marché prévoient que la concurrence parmi les banques continuera de se renforcer, notamment avec l’entrée sur le marché de nouvelles banques digitales offrant des frais réduits et des services adaptés aux nouvelles tendances de consommation. Ceci pourrait potentiellement affecter la part de marché de la SGCI si elle ne parvient pas à s’ajuster rapidement et efficacement.
Notons que la banque prévoit de diversifier davantage son portefeuille de produits, notamment dans le financement de projets durables et dans le microcrédit, afin de répondre aux besoins croissants d’une clientèle engagée pour le développement durable. Après tout, l’avenir de la banque ne réside pas seulement dans la maximisation des bénéfices, mais aussi dans son rôle positif au sein de la société ivoirienne.
Moussa KONE