(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le Général Assimi Goïta a réussi à convaincre Hilaire Diarra de quitter son poste actuel pour rejoindre son équipe en tant que conseiller spécial du président, une décision stratégique qui pourrait avoir des répercussions significatives sur le secteur minier.
Ainsi, le départ de ce cadre influent de Barrick Mining, où il occupait une position cruciale au sein de l’organisation, contribue à fragiliser encore plus le groupe canadien déjà sous pression dans un contexte opérationnel et géopolitique délicat. Ce cadre supérieur de Barrick Mining, qui représentait l’entreprise dans des négociations tendues avec le gouvernement malien, a changé de camp pour devenir conseiller auprès du président du Mali, a déclaré un responsable du ministère des Mines à Croissance Afrique mercredi 10 Septembre 2025 à Bamako.
Ce mouvement stratégique et inattendu est perçu par de nombreux experts et observateurs comme une nouvelle douche froide pour Barrick Mining au Mali, et il s’ajoute aux défis déjà existants que le groupe doit surmonter, notamment depuis que la mine de Loulo-Gounkoto, exploitée par ce géant minier canadien pourtant renommé pour son expertise et sa gestion des ressources, est placée sous administration provisoire.
Cette décision datant du 16 juin dernier a accentué l’instabilité et l’incertitude entourant les opérations au Mali. En outre, la situation de Barrick Mining se voit encore compliquée en août par le recrutement stratégique de Hilaire Diarra, un acteur clé, par les militaires au pouvoir, ce qui semble indiquer une réorganisation des influences et des alliances au sein du secteur minier local et que certains analystes considèrent comme un tournant dans les dynamiques de pouvoir et de gestion des mines dans la région. Ce développement inattendu risque d’affecter non seulement la stratégie de Barrick Mining mais également ses précédents engagements et partenariats dans le pays africain.
Monsieur Hilaire Diarra, quant à lui, occupait la position prestigieuse de directeur général de la mine d’or de Tongon, une installation minière de grande envergure stratégique dans le nord de la Côte d’Ivoire, située à une courte distance de la frontière avec le Mali.
Aussi, grâce à ses compétences remarquables et à son expertise approfondie, il s’est vu attribuer un rôle important en tant que conseiller spécial, une position qui pourrait potentiellement exercer une influence bénéfique sur la gestion et la gouvernance du secteur minier au Mali. Loulo-Gounkoto a produit 578 000 onces d’or en 2024, selon les états financiers de Barrick. Depuis que l’administrateur provisoire a pris le contrôle, il a vendu 1 tonne métrique d’or, soit environ 35 274 onces. Les niveaux de production actuels représentent environ 25 % de la production normale, selon une source proche du dossier.
Hilaire Diarra, citoyen malien qui a commencé sa carrière à la mine de Loulo, s’était rendu à Bamako depuis la Côte d’Ivoire cette année pour négocier au nom de la société minière canadienne, ont indiqué la même source et deux autres personnes. Concernant sa nomination des sources confirment que des responsables du ministère des Mines ont validé l’authenticité du document mercredi.
Notons que ce nouvel engagement s’accompagne de défis non négligeables pour Barrick Mining, notamment en termes d’ajustements stratégiques et organisationnels nécessaires pour s’aligner sur les objectifs ambitieux et les changements que pourrait apporter sa nouvelle fonction.
Daouda Bakary KONÉ
Je suis très contente de vous publications merci Bakary daouda Koné