Mali : le bureau exécutif du CSDM communique sur la situation « Inquiétante » de la diaspora

Date:

Lisez le texte le communiqué du CSDM

La situation de la Diaspora est inquiétante

Le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME), dont le fonctionnement est intrinsèquement lié aux décisions et à la volonté du Gouvernement de multiples manières, a pour mission principale de superviser et de gérer la diaspora malienne à travers le monde. C’est précisément pour cette raison que ce département a été mis en place : pour assurer un lien solide et un soutien continu aux Maliens vivant hors des frontières nationales. Toutefois, le rôle du Ministre des Maliens Établis à l’Extérieur soulève de nombreuses critiques car, en l’espace de deux ans, aucune avancée significative n’a été réalisée pour résoudre les problèmes rencontrés par nos compatriotes à travers le monde.

Que ce soit en France, en Mauritanie ou concernant des questions aussi essentielles que la correction des cartes d’identité biométriques des éleveurs maliens établis en Guinée, les espoirs placés en ce ministère semblent demeurer vains. Les attentes sont grandes, mais les résultats se font toujours attendre, créant un sentiment d’insatisfaction et de frustration croissant au sein de la communauté malienne à l’étranger.

Les rapatriements, qui doivent être une préoccupation centrale et régulière, sont actuellement organisés et financés par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), ce qui, en théorie, ne relève pas des attributions traditionnelles de cette institution. En réalité, cela fait partie des prérogatives du Ministre des Affaires Étrangères. Pourtant, il semble que rien de concret ne soit entrepris de leur côté, laissant tout le poids de ces actions sur d’autres épaules. Il est crucial de se demander si le ministre accorde suffisamment de temps à nos missions diplomatiques pour prendre conscience des problèmes qu’affrontent depuis des décennies les citoyens maliens établis à l’extérieur.

Connaît-il véritablement le rôle déterminant que joue un consul dans un pays donné, ainsi que celui de l’ambassadeur? Maîtrise-t-il la différence cruciale entre les conventions de Rome et de Genève, qui encadrent les missions diplomatiques? Ces missions diplomatiques sont supposées faire état de la situation et soumettre des rapports détaillés à leur ministre de tutelle, qui est inévitablement le ministre des Affaires Étrangères. Pourtant, réaliser des vidéos et relayer des informations que le gouvernement connaît déjà est une aberration.

Le projet « Tounkan Blon », dirigé par Moussa Ag Attaher, semble tourner en dérision l’espoir des ressortissants maliens établis à l’extérieur. L’intention de redonner espoir se transforme en une farce qui rend notre organisation, le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), incrédule et perplexe. C’est une répétition sans fin des mêmes problèmes, et pourtant, déjà les voix qui devraient être entendues demeurent muselées, créant une situation où les intentions initiales semblent se retourner contre ceux qu’elles étaient censées aider.

C’est du Missions Diplomatiques Blon ,respectons nos diplomates

Qu’en est-il réellement de la mise en application concrète des recommandations formulées lors des états généraux et des Assises nationales de la refondation (ANR) ? Ces recommandations comprennent, entre autres, l’implantation d’un Guichet unique dédié à l’enregistrement des sociétés dans nos consulats et ambassades, ainsi que la mise en œuvre du décret 0610 du 13 septembre 2021. Ce décret vise à mettre un terme à la représentation des Maliens vivant à l’intérieur du pays qui prétendent agir au nom de la Diaspora dans nos institutions. Habib Sylla, qui occupe le poste de président du Haut Conseil des Maliens de l’extérieur (HCME), réside à Bamako depuis sept ans. Selon les dispositions du décret 0610, il ne peut plus être considéré comme un Malien résidant à l’étranger. Peut-on d’ailleurs classer d’autres personnes dans la catégorie de « Maliens établis à l’extérieur » alors qu’ils vivent en permanence sur le sol national ?

Étonnamment, vous n’entendrez jamais Habib Sylla évoquer ce décret spécifique, et pourtant, c’est lui qui avait proclamé l’indépendance de l’AZAWAD le 6 avril 2012 sur la chaîne France 24. Pour agir avec sérieux et respect envers les Maliens de l’extérieur, à l’instar de ce que devrait faire Moussa Ag, il est impératif de faire preuve de cohérence et de droiture en appliquant le décret en question ou, le cas échéant, de l’abroger pour laisser place à une situation plus juste et clarifiée.

Rattaché ce ministère aux affaires étrangères aurait été un début de solution aux problèmes complexes et délicats auxquels fait face la Diaspora malienne, à l’image de tous les pays du monde qui ont su traiter cette question. En effet, la gestion des communautés maliennes établies à l’étranger nécessite une attention stratégique et coordonnée qui aurait pu être bénéfique sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères. 

Au cœur de ce contexte, Moussa Ag Attaher admet avoir détourné de l’argent, une situation préoccupante qui soulève des questions sur la gestion des ressources. Pendant ce temps, Habib Sylla est à Bamako depuis sept longues années, et Baidy Dramé a été déclaré en défaut de qualité par le tribunal de la CVI, avec maintenant un mandat d’arrêt émis contre lui. Tous ceux qui sont concernés par le décret en question ne sont plus des Maliens établis à l’étranger mais se trouvent actuellement à Bamako depuis plusieurs années. Cependant, ils continuent de représenter la Diaspora Malienne dans les instances du CNT, du HCC, et du HES, et soulèvent la question de leur appartenance au cercle de l’impunité nationale au sein de la nation du Malikura.

Il est alarmant de constater qu’on vous permet de mentir et de manipuler la communication institutionnelle sur notre télévision nationale. Pourtant, la Diaspora Malienne refuse de perdre espoir pour un véritable Mali Kura, pour lequel tant de vies ont été sacrifiées. Il est temps de dire non à l’injustice et de défendre fermement la justice, car un peuple qui se complaît dans l’impunité finit par s’empoisonner lui-même. Ensemble, restons unis avec un soutien indéfectible pour assurer le succès de la transition nécessaire, et prenons enfin part à la construction d’une nouvelle nation où règnent l’équité et la responsabilisation.

Le Bureau exécutif le 24 septembre 2025

Le titre est de la Rédaction de Croissance Afrique

croissanceafrik
croissanceafrikhttp://croissanceafrique.com
Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne dont un mensuel disponible dans les kiosques à journaux) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager:

Populaires

Lire aussi
RELATIFS

Banques : Oragroup affiche une santé financière positive « non négligeable » au premier semestre 2025

(CROISSANCE AFRIQUE)- La société Oragroup S.A, qui est la...

Burkina Faso : le trésor public encaisse 49,499 milliards de FCFA sur le marché de l’UMOA 

(CROISSANCE AFRIQUE))-Au Burkina Faso, la direction générale du trésor...

La Résilience de la zone OCDE au premier semestre 2025

(CROISSANCE AFRIQUE)-L'économie mondiale a démontré une résilience plus forte...

UMOA-Titres: la Côte d’Ivoire mobilise 40 milliards de FCFA sur le marché financier régional

(CROISSANCE AFRIQUE)- En Côte d’Ivoire, la direction générale du...