(CROISSANCE AFRIQUE)-À Dakar, la capitale vibrante du Sénégal, s’est ouvert ce mercredi 3 décembre 2025, le quatrième et dernier comité de politique monétaire de l’année, un événement clé pour les responsables économiques et financiers de la région.
Ce comité, essentiel pour le suivi et l’ajustement des politiques monétaires au sein de l’Union, a vu ses travaux inaugurés par le Gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Jean Claude Kassi Brou, qui a pris la parole avec une certaine fierté et optimisme. Dans son discours captivant, il s’est réjoui des indicateurs macroéconomiques très positifs qui témoignent de la résilience et de la croissance de l’économie au sein de l’Union.
Il a exprimé sa conviction que l’année 2025 devrait être marquée par un dynamisme soutenu dans tous les secteurs économiques, en particulier dans les industries extractives, notamment l’exploitation minière et pétrolière, ainsi que dans le secteur des services, tel que le tourisme et la technologie de l’information, avec une croissance prometteuse projetée à 6,7 %. Ce chiffre pourrait avoir un impact significatif sur l’emploi et les investissements étrangers dans la région.
Par ailleurs , il a souligné que le taux d’inflation, qui est désormais passé sous la barre historique des 1,3 % au troisième trimestre 2025 après avoir atteint un minimum de 0,3 % au premier trimestre, représente une excellente nouvelle pour les consommateurs. Ce recul des prix à la consommation s’explique principalement par la baisse significative du coût des produits alimentaires et énergétiques importés ainsi que par la percée de la production locale, qui a véritablement commencé à redynamiser le marché intérieur et à renforcer l’autonomie économique des pays de l’Union.
Cette embellie selon l’autorité bancaire, qui marque une tendance optimiste dans le paysage économique, est également favorisée par une offre suffisante et diversifiée de produits locaux, ce qui est étroitement lié aux excellents résultats de la campagne agricole 2025-2026. Ces résultats positifs permettent non seulement de garantir une stabilité sur le marché intérieur, mais également d’encourager la consommation locale.
De l’autre côté, comme l’a souligné Jean Claude Kassi Brou, la situation des comptes extérieurs s’est manifestement améliorée, reflétant non seulement l’évolution des taux de change, mais aussi l’impact significatif de la mobilisation des ressources en devises par les États. Cela se traduit par une meilleure santé économique qui pourrait inciter à de nouveaux investissements étrangers.
En ce qui concerne les conditions monétaires, le gouverneur de la Banque centrale estime qu’elles se sont globalement assouplies par rapport au trimestre précédent, offrant ainsi un environnement favorable pour le développement des activités économiques. Les conditions monétaires sont soutenues par des niveaux de liquidités adéquats du système bancaire, ce qui contribue à stimuler le crédit et à favoriser la croissance.
Notons que les récentes baisses des taux directeurs de la BCEAO, qui visent à encourager les emprunts et à dynamiser les investissements, jouent un rôle crucial dans cette dynamique. Ces ajustements sont essentiels pour maintenir un équilibre entre l’inflation et la croissance économique, et ils permettent aux acteurs économiques de bénéficier d’un cadre financier plus favorable.
Mariam KONÉ

