Au Mali, la BNDA affiche un total bilan d’environ 1,5 milliards de dollars au titre de l’exercice 2024

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au cœur des activités financières du Mali, la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) a annoncé avoir atteint un total de bilan impressionnant avoisinant les 889 milliards FCFA, (environ 1,5 milliards USD) à la clôture de l’exercice 2024. En parallèle, l’institution a également enregistré un résultat net bénéficiaire s’élevant à 7,8 milliards FCFA, (environ 13,6 millions de dollars), ce qui met en avant non seulement la prospérité financière de la banque, mais également son rôle crucial dans le développement économique du secteur agricole du pays. 

Ainsi, ces performances exceptionnelles, qui contrastent avec des défis économiques souvent rencontrés, témoignent, selon les déclarations enthousiastes du Directeur général de la BNDA, de « la robustesse du modèle de la BNDA », ainsi que de « la rigueur stratégique adoptée par la direction », sans oublier l’engagement remarquable et dévoué de l’ensemble du personnel, qui a travaillé sans relâche pour atteindre ces objectifs significatifs, renforçant ainsi la confiance placée par les agriculteurs et les entrepreneurs dans le système bancaire malien.

Cette résilience repose sur divers piliers fondamentaux et stratégiques qui garantissent non seulement la stabilité, mais aussi la croissance dans un contexte parfois instable : d’une part, on retrouve une gestion rigoureuse des risques et de la liquidité qui permet à l’institution de naviguer avec prudence à travers les incertitudes économiques, en anticipant les fluctuations du marché et en protégeant ses ressources financières. D’autre part, l’adaptation continue de l’offre commerciale est essentielle, car elle permet à la Banque de rester pertinente et compétitive face aux évolutions des besoins et des attentes des clients, tout en s’efforçant d’offrir des services adaptés aux différents segments de la population.

En outre, la poursuite de la transformation numérique est devenue une priorité incontournable, car elle ouvre des avenues innovantes pour l’interaction avec les clients et l’amélioration des services, favorisant ainsi une plus grande efficacité et une meilleure accessibilité. Enfin, le renforcement des ressources stables pour soutenir les investissements à long terme s’avère crucial pour garantir des financements durables qui encouragent le développement économique. Après son entrée en fonction, le Directeur général de la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) dresse un bilan lucide de la situation actuelle, tout en identifiant avec précision les défis que représente un environnement économique sous pression. Dans cette optique, il projette l’institution au centre de la transformation non seulement économique, mais aussi sociale et environnementale du Mali, soulignant ainsi l’importance d’un engagement actif envers un avenir prospère et durable pour tous.

« Depuis plusieurs années, nous naviguons dans un contexte empreint de perturbations diverses », admet immédiatement Badara Aliou Coulibaly lors d’une entrevue avec la presse locale à Bamako. Les crises sécuritaire et socio-politique, l’inflation tenace, le resserrement de la liquidité bancaire et le ralentissement de l’activité économique ont sévèrement éprouvé le système financier. Cependant, la BNDA a démontré une remarquable résilience.

À la lumière des résultats obtenus, la BNDA demeure la banque de prédilection pour le monde rural. Près de 41 % de son portefeuille est dédié au financement de l’agriculture et des chaînes de valeur rurales. Cependant, la banque s’affirme également comme un acteur incontournable du financement des PME, des particuliers et des grandes entreprises. En 2024, elle a injecté environ 433 milliards FCFA, (environ 776,3 millions de dollars) dans l’économie malienne. Au-delà des simples chiffres représentés par les volumes de financement, la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) s’engage résolument dans une approche holistique et intégrée, qui ne se limite pas à la seule distribution de fonds. Cette approche englobe le financement de l’ensemble des étapes cruciales du processus agricole, à savoir la production, la transformation, ainsi que la commercialisation des produits issus de nos terres.

Ainsi, la BNDA veille à promouvoir l’inclusion financière dans les zones rurales et périurbaines, où l’accès aux services bancaires est souvent limité, permettant ainsi aux agriculteurs et aux entrepreneurs locaux de bénéficier d’opportunités économiques. La mobilisation de l’épargne nationale fait aussi partie intégrante de cette stratégie, favorisant ainsi l’engagement des citoyens dans le développement de leur pays. Les efforts de la BNDA se concentrent également sur le soutien à des projets structurants qui ont le potentiel de générer un impact considérable sur l’économie locale et nationale.

La signature, le 30 octobre 2025, de la convention de financement entre la BNDA et la Société Financière Internationale (SFI), qui s’élève à un montant impressionnant de plus de 23 milliards FCFA, (41,2 millions de dollars), représente un moment charnière et déterminant dans l’histoire de cette institution. Cet accord ne se limite pas simplement à un transfert de fonds, mais symbolise également un engagement mutuel vers une vision partagée du développement durable et de la prospérité économique. Pour Badara Aliou Coulibaly, directeur général de la BNDA, ce partenariat revêt une signification particulière : ce n’est pas seulement une source de financement, mais avant tout un « signal fort de confiance dans la gouvernance exemplaire, la solidité financière indéniable et la mission noble de la BNDA ». Sa déclaration souligne l’importance de ce soutien international, qui contribue à renforcer la crédibilité et l’efficacité des initiatives agricoles menées sur le terrain.

Au-delà d’un simple financement, le partenariat entre la BNDA et la SFI symbolise la rencontre de deux visions : celle d’une banque publique nationale dédiée au développement et celle d’une institution internationale persuadée du potentiel du Mali. Sous la direction de Badara Aliou Coulibaly, la BNDA se positionne comme un levier stratégique du développement économique, social et environnemental du pays. Fidèle à sa devise « Banque Verte, Banque de Proximité », elle affirme sa position centrale dans le présent et l’avenir du Mali.

Notons que la BNDA, fondée en 1981, reste un pilier incontournable du système bancaire malien. Dotée d’un capital social de 61,6 milliards de FCFA, (environ 110, 4 millions de dollars), elle dispose de plus de 50 agences et de 85 guichets automatiques, ce qui en fait aujourd’hui la deuxième banque du pays en termes de réseau. Son accréditation au Fonds Vert pour le Climat (FVC) en octobre 2024, une première pour une institution bancaire malienne, consacre son engagement en faveur de la finance verte et du développement durable.

Daouda Bakary KONÉ 

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Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne dont un mensuel disponible dans les kiosques à journaux) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

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