(CROISSANCE AFRIQUE)- En Afrique du sud, le président Cyril Ramaphosa a décidé de nommer un ministre chargé de l’électricité Kgosientsho Ramokgopa en vue de mettre fin à la crise énergetique dans le pays. Ainsi, le nouveau responsable est le premier à occuper ce poste. Sa mission première sera de trouver des solutions face aux accusations de corruption au sein d’Eskom et aider à se relever.
« Le ministre nommé aura la responsabilité politique, l’autorité et le contrôle sur tous les aspects critiques du plan d’action énergétique. […] La tâche la plus urgente était de réduire considérablement la gravité des délestages dans les mois à venir », a déclaré M. Ramaphosa.
Il faut signaler que Eskom rencontre des difficultés à répondre à la demande d’électricité du pays. Depuis 2022, cette crise s’est intensifiée, ce qui a entraîné des délestages sans précédent. Plusieurs facteurs sont à dénombrer, notamment un parc de centrales au charbon vieillissant et insuffisamment entretenu, des retards dans la modernisation de la centrale nucléaire de Koeberg et des pannes importantes dans les centrales au charbon de Medupi et Kusile, récemment construites.
La preuve, un état de catastrophe a été déclaré par le gouvernement, soutenant que « cette crise constituait une menace existentielle pour l’économie et le tissu social » en février 2023. Cette décision devrait donner à l’Etat des pouvoirs supplémentaires en autorisant des procédures d’approvisionnement d’urgence.
Notons qu’avec la nomination du ministre de l’Electricité soit la solution, les autorités sud-africaines lanceront pour ce mois-ci, en partenariat avec l’Agence américaine pour le développement international (USAID), une stratégie en matière d’énergies renouvelables. Elle se fera dans la zone économique spéciale (ZES) de Musina-Makhado, et servira de « plan directeur pour guider les investissements dans le pôle énergétique de la province, tout en promouvant le développement durable ».
Zangouna KONE