(CROISSANCE AFRIQUE)- En marge de l’India Energy Week (IEW) qui s’est tenue du 6 au 8 février 2023, Rajarshi Gupta, le directeur général de la société publique indienne du pétrole ONGC, a révélé que le groupe prévoit d’accroitre sa participation dans le secteur pétrolier africain, entre autres.
Ainsi, la compagnie compte y réaliser des investissements dans le segment amont et aval et cible prioritairement « des points chauds où l’on peut réaliser des découvertes importantes ». Parmi ceux-ci, le Ghana, considéré par la compagnie comme l’une des plus importantes opportunités d’investissement pour la recherche et l’exploitation de brut du continent.
Selon l’Agence ecofin, ce dernier s’ajouterait aux intérêts d’ONGC en Libye, au Nigéria, au Soudan, au Sud-Soudan et au Mozambique, 5 des 15 pays du globe dans lesquels l’entreprise détient des participations soit 32 projets pétroliers et gaziers, allant de l’exploration à la production en passant par le transport par pipelines.
Notons que ce plan semble avoir un lien avec le contexte géopolitique lié à la guerre en Ukraine. L’entreprise indienne anticipe en effet une baisse de sa production pétrogazière liée au projet russe Sakhalin dans lequel elle détient 20 % d’intérêts. Une chute consécutive au retrait de l’Américaine ExxonMobil.
Pour rappel, la compagnie, souligne Gupta, devrait être en mesure de lever entre 1 et 2 milliards USD sans compromettre sa situation financière afin de compenser cette baisse. Des fonds qui devraient prendre en compte l’Afrique mais aussi l’Amérique latine, en particulier le Suriname et le Brésil. La preuve, en octobre 2022, l’Inde avait indiqué son intention de conclure avec la Namibie, futur producteur de brut, un contrat visant à obtenir une part substantielle de la future production d’or noir du pays.
Korotoumou Sylla