(CROISSANCE AFRIQUE)-En Afrique, l’Union européenne (UE) a officiellement annoncé une enveloppe financière substantielle de 545 millions d’euros, équivalant à environ 357 milliards de francs CFA, destinée à soutenir activement le développement et la mise en œuvre des énergies renouvelables sur le continent.
Cette annonce importante a été rendue publique en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, un événement de grande envergure, à travers un communiqué rendu public samedi sur le site officiel de l’UE, illustrant leur engagement déterminé envers l’avenir énergétique de l’Afrique.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a souligné l’importance cruciale de cette initiative en déclarant : « Les choix que fait l’Afrique aujourd’hui auront un impact considérable et durable qui façonnera l’avenir non seulement du continent africain, mais du monde entier. Une transition vers une énergie propre sur le continent africain est une opportunité fantastique qui générera non seulement des emplois locaux, mais favorisera également la stabilité socio-économique et encouragera une croissance durable. Ces efforts concertés seront essentiels pour permettre à l’Afrique, et au monde, d’atteindre nos ambitieux objectifs climatiques mondiaux. » Cette déclaration met en lumière l’impact potentiel de ce financement sur l’avenir énergétique et économique du continent.
Ce financement s’inscrit dans le cadre de la stratégie Global Gateway, une initiative ambitieuse qui a pour objectif de renforcer de manière significative les investissements européens dans les infrastructures durables à travers le globe. Cette stratégie englobe une série de projets divers et variés, avec un accent particulier mis sur des domaines essentiels tels que l’électrification rurale, la modernisation et l’amélioration des réseaux électriques, ainsi que l’élargissement de l’accès aux sources d’énergie renouvelable, y compris les énergies solaire, éolienne, hydroélectrique et géothermique. Par ce biais, Bruxelles poursuit une double ambition cruciale : non seulement accélérer la transition énergétique du continent africain, mais aussi contribuer à la création de 38 millions d’emplois verts d’ici l’horizon 2030, aspirant ainsi à un avenir plus durable et inclusif.
La répartition stratégique des fonds alloués couvre un total de neuf pays africains, chacun bénéficiant d’un soutien adapté à ses besoins spécifiques. Par exemple, la Côte d’Ivoire se voit attribuer la somme conséquente de 359,4 millions d’euros (soit environ 235 milliards de FCFA), destinée au développement d’une alimentation en haute tension. Ce projet vise à stimuler et renforcer la distribution régionale d’énergie. Au Cameroun, le financement de 59,1 millions d’euros (équivalent à 38,7 milliards de FCFA) est spécifiquement dédié à l’avancement de l’électrification rurale, un secteur clé pour le développement durable. En Somalie, 45,5 millions d’euros (soit 29,7 milliards de FCFA) sont prévus pour faciliter de manière significative l’accès de la population à des énergies renouvelables abordables et durables.
Tandis que la République du Congo se prépare à recevoir une enveloppe généreuse de 3,5 millions d’euros, soit l’équivalent impressionnant de 2,3 milliards de FCFA, ce financement conséquent sera destiné à promouvoir et à stimuler le développement de projets innovants dans le domaine des énergies renouvelables. Plus particulièrement, cet investissement sera réparti entre des initiatives solaires, éoliennes et hydroélectriques, mettant en avant l’engagement du pays envers un avenir énergétique plus durable et respectueux de l’environnement. Ces fonds devraient contribuer à renforcer l’infrastructure énergétique du pays, apportant des solutions écologiques et durables pour répondre aux besoins croissants de la population et en harmonie avec la préservation de l’écosystème local.
Le programme, ambitieux et aux multiples facettes, prévoit de débourser la somme conséquente de 25,9 millions d’euros, soit l’équivalent de 17 milliards de FCFA, pour catalyser sans relâche le développement de l’énergie éolienne et hydroélectrique sur le territoire du Lesotho. Ce projet vise non seulement à augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national, mais aussi à réduire la dépendance aux sources d’énergie fossiles, assurant ainsi un avenir plus respectueux de l’environnement.
En parallèle, une enveloppe de 2 millions d’euros, soit approximativement 1,3 milliard de FCFA, est allouée pour la mise en place d’un projet ambitieux de parc solaire à grande échelle au Ghana. Ce parc devrait considérablement renforcer la capacité de production énergétique solaire du pays, contribuant à sa transition vers une énergie plus verte. De plus, une somme de 33,2 millions d’euros, équivalant à 21,7 milliards de FCFA, est destinée à l’expansion nécessaire des mini-réseaux d’électrification qui desserviront les régions rurales reculées de Madagascar, où l’accès à une électricité fiable transformera radicalement la vie quotidienne et encouragera le développement économique.
Enfin, le Mozambique profitera d’un soutien financier à hauteur de 13 millions d’euros, soit 8,5 milliards de FCFA, pour impulser sa transition énergétique, un processus qui verra une implication active du secteur privé, essentielle pour attirer des investissements durables et innovants. Selon les précisions fournies par la Commission, il est évident que le potentiel énergétique colossal du continent africain demeure largement inexploité, une situation critique quand on considère qu’environ 600 millions de personnes parmi les communautés africaines n’ont toujours pas accès à une source d’électricité fiable.
Notons que cette initiative, audacieuse et déterminée, est orchestrée en partenariat stratégique avec l’organisation de plaidoyer Global Citizen et bénéficie du soutien actif de l’Agence internationale de l’énergie, illustrant ainsi une volonté internationale de remédier à cette lacune énergétique tout en stimulant l’innovation et le progrès sur le continent.
Zangouna KONÉ