Tôt ce lundi 25 octobre, plusieurs dirigeants civils du Conseil de transition ont en effet été mis aux arrêts par un groupe d’hommes armés. D’après des sources citées par Reuters, ils ont été emmenés vers une destination inconnue alors que des soldats ont été déployés dans les rues
« Les membres civils du Conseil de souveraineté (…) et la plupart des ministres (…) ont été emmenés vers une destination inconnue », indique en effet un communiqué publié sur Facebook par le ministère de l’Information. Ce dernier met en cause des « militaires ».
Des sources ont également confirmé aux médias qu’Internet a été coupé dans plusieurs endroits du pays, notamment à Khartoum, la capitale.
Selon des sources diplomatiques, le premier ministre Abdallah Hamdok, il est annoncé en résidence surveillée par des sources non officielles. Une information confirmée plus tard par le ministère de l’Information, qui le cite parmi les personnalités aux arrêts.
Bien qu’aucun communiqué officiel n’ait encore été diffusé par les auteurs de ces arrestations, elles interviennent dans un contexte politico-social tendu dans le pays. Quelques jours plus tôt, plusieurs manifestants avaient organisé un sit-in devant le palais présidentiel pour exiger le retour à un régime militaire et la dissolution du gouvernement civil. Cependant, ils ont dû faire face à une contre-manifestation organisée par des militants qui de leur côté ont appelé les militaires à transmettre rapidement le pouvoir aux civils.
« Nous exhortons les masses à sortir dans les rues et à les occuper, à fermer toutes les routes avec des barricades, à organiser une grève générale du travail, à ne pas coopérer avec les putschistes et à utiliser la désobéissance civile pour les affronter », a indiqué l’institution.
Pour l’heure, aucune information n’a été révélée sur la situation du Premier ministre, Abdalla Hamdok, qui avait déjà, rappelons-le, échappé à un attentat en mars 2020.