(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Burkina Faso, la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), a fait une annonce significative à l’issue de son Conseil d’administration qui s’est tenu le 18 décembre 2025.
Cette annonce concerne le décaissement d’une somme impressionnante de 20 milliards de FCFA, qui sera mise à disposition pour la réhabilitation et le bitumage de la route stratégique reliant Bobo-Dioulasso à Orodara, à la frontière du Mali. Faisant une longueur totale de 130 kilomètres, ce corridor est non seulement vital pour la mobilité intérieure des populations du pays, mais il joue également un rôle clé dans les échanges transfrontaliers entre le Burkina Faso et le Mali.
Le projet de réhabilitation de cette route ambassadrice vise à apporter des améliorations durables aux conditions de circulation dans la province du Kénédougou, ainsi que dans sept communes qui sont particulièrement importantes dans la région : Bobo-Dioulasso, la deuxième ville la plus peuplée du pays, ainsi que Karangasso-Sambla, Kourinion, Orodara, Samogohiri, Kangala et Koloko.
Cette route, qui a souffert d’un état de dégradation avancé depuis plusieurs années, représente un maillon essentiel dans le réseau de transport, facilitant le déplacement des personnes, tout en permettant l’acheminement efficace des produits agricoles et des marchandises industrielles dans une zone qui présente un fort potentiel économique. Ce projet s’inscrit dans une vision globale de développement des infrastructures, essentielle pour le dynamisme économique et la prospérité des populations locales.
Au-delà de sa dimension locale, l’axe Bobo-Dioulasso–frontière du Mali joue un rôle stratégique et déterminant dans l’intégration régionale au sein de l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest. En soutenant ce projet d’envergure, la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) confirme son positionnement comme un levier clé et incontournable du désenclavement et de la résilience économique des États membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
Ce soutien prend une importance accrue dans un contexte global marqué par des défis sécuritaires, des tensions politiques et des problèmes logistiques persistants qui fractionnent souvent les dynamiques de développement dans la région. Pour le Burkina Faso en particulier, cet investissement ambitieux est destiné à propulser et à dynamiser les échanges commerciaux en facilitant la circulation des biens et des services.
Notons qu’il vise également à réduire de manière significative les coûts de transport, ce qui est essentiel pour les opérateurs économiques locaux et régionaux. Par ailleurs, cette initiative contribuera à renforcer l’attractivité économique de la région ouest du pays, en positionnant cette zone stratégique au cœur des flux intercontinentaux, notamment entre le Sahel et l’Afrique de l’Ouest côtière, favorisant ainsi la croissance économique et le développement durable dans une région qui aspire à des perspectives plus prometteuses.
Mariam KONE

