(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Gabon, les créances en souffrance, également connues sous le terme technique de créances douteuses, ont enregistré une hausse impressionnante de près de 20% pour l’année 2024, un phénomène qui a de multiples implications inquiétantes pour l’économie nationale déjà sous pression.
Cette information cruciale provient d’un récent rapport exhaustif publié par la Banque africaine de développement (BAD), lequel a méticuleusement analysé les tendances économiques actuelles et rapporte que, pour l’année 2024, le volume des créances en souffrance a atteint un montant particulièrement élevé de 205 milliards de francs CFA, ce qui équivaut à près de 357 millions de dollars américains.
Cette augmentation équivaut à une hausse de 19,8% par rapport à l’année précédente, soulignant une trajectoire alarmante pour les secteurs financiers du pays. Cette progression inquiétante du taux de créances en souffrance non seulement soulève des préoccupations majeures quant à la santé financière des entreprises et des particuliers au Gabon, mais elle met également en lumière des défis structurels dans le système bancaire et de crédit du pays.
En outre, la BAD apporte la précision que ces créances problématiques constituent maintenant 10,2% du total des crédits en cours, ce qui reflète une augmentation préoccupante par rapport au pourcentage précédent de 8,6%. Ce chiffre indique une tendance troublante à la détérioration des conditions de crédit et met en évidence des risques associés qui pourraient avoir des conséquences néfastes sur l’économie nationale à long terme.
Notons que la situation actuelle incite les analystes à surveiller de près l’évolution du secteur financier et à envisager des mesures correctives pour stabiliser le marché et préserver la santé économique du pays face à une telle incertitude.
Korotoumou Sylla