Par croissanceafrique
C’est au cours d’un point de presse que le collectif des députés de la 6ème législature a dénoncé la mauvaise gestion des affaires de l’Etat par les autorités de Transition. C’était le mardi 2 février 2021 à la maison de la presse, en présence de Hamidou Djimdé, président du collectif, accompagné de plusieurs autres membres.
En effet, depuis la chute du régime de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita le 18 août 2020, les anciens députés de la 6ème législature ont mené beaucoup d’actions pour le retour à l’ordre constitutionnel afin qu’ils soient rétablis dans leurs droits.
Depuis la conduite de l’Etat par les nouvelles autorités de Transition, le collectif des députés de la 6ème législature constate avec regret la gestion désordonnée des affaires publiques par ces autorités.
Toutefois, le collectif dénonce la superposition ou la coexistence de trois textes fondamentaux, du jamais vu dans l’histoire du Mali qui régissent le Mali. Il s’agit de la constitution du 25 février 1992, de l’acte fondamental du 24 août 2020 et de la fameuse Charte de la Transition du 12 septembre 2020.
Selon eux, ce désordre juridico-constitutionnel ouvre la voie libre aux acteurs du désordre à une multitude de choix qui les arrange sans être inquiétés. « Au peuple malien d’analyser et de noter, cas par cas, les actes posés par les auteurs du coup d’État pour que demain justice soit rendue », soutient le collectif.
S’agissant de la gestion par les autorités de Transition, le collectif dévoile leur vraie face. Il leur reproche entre autres : le laxisme, la militarisation de l’administration, le mépris des partis politiques et des députés, la violation flagrante de la Charte et le décret fixant la clef de la répartition des membres du Conseil National de Transition (CNT), l’insécurité, la mise en mal de la souveraineté nationale. Il leur reproche également la violation de la liberté de la presse, la liberté d’opinion, les arrestations arbitraires voire extrajudiciaires.
« L’assemblée Nationale, étant l’émanation de l’ensemble des sensibilités sociopolitiques de la nation toute entière par voie d’élections, doit avoir sa place dans cette Transition à travers la diplomatie parlementaire, le vote des lois, la ratification des accords internationaux. Par ailleurs, les membres du CNT étant nommés, ne sont pas une émanation du peuple. Ainsi il ne saurait être un organe législatif crédible. » conclut le collectif.
IB KONE