(CROISSANCE AFRIQUE)-C’est à la faveur d’une réunion de coordination des partenaires techniques des Forces de défense et de sécurité maliennes, que s’est tenue, mardi 31 janvier 2023, une formation relative au renforcement des capacités des FAMAS sur les droits de l’homme en général et en particulier le droit international humanitaire.
Cette rencontre, faut-il rappeler, s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase du projet de renforcement de la coopération avec les forces de défense et de sécurité maliennes qui a été lancé en février 2022. Selon la Directrice adjointe de la Division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA, Anne Marie Dongui, la première phase du projet s’est clôturée en septembre 2022 à Ségou avec la formation du pool de formateurs en droits de l’homme qui avait pour mission de former les différentes composantes des forces de défense et de sécurité sur l’ensemble du territoire national aux droits de l’homme. Anne Marie a également mis l’accent sur les objectifs de la deuxième phase consacrée à la finalisation du manuel de formation en droits de l’homme pour les Forces Armées maliennes.
La directrice adjointe rapporte qu’il est aujourd’hui plus jamais important que les forces de défense et de sécurité maliennes redoublent d’efforts dans la prise en compte des règles du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire non seulement dans la planification mais aussi dans la conduite des opérations militaires.
Avant de rappeler que la prise en compte de la dimension droits de l’homme dans les actions des forces de défense et de sécurité contribue à la construction d’une société inclusive et participative fondée sur des valeurs inhérentes à la personne humaine.
« Le présent projet nous réconforte à plus d’un titre sur l’utilité et l’impérieuse nécessité de renforcer les capacités des FAMAs sur les droits de l’homme en général et en particulier le droit international humanitaire, dans un contexte particulier de lutte implacable contre le terrorisme », a expliqué dans son allocution, le président de la Commission nationale des Droits de l’Homme, Aguibou Bouaré.
Se réjouissant de la participation des FAMAS à la première phase du Projet avec un grand intérêt et la plus grande assiduité, le président Bouaré a exhorté les Soldats maliens à plus d’engagement dans l’observance des règles du Droit international des Droits de l’Homme (DIDH) et du Droit international des Droits de l’Homme (DIH) sur les théâtres d’opérations, conformément aux communiqués et déclarations de la hiérarchie.
Représentant le chef d’état-major général des Armées, le colonel-major Seydou Kamissoko a rappelé que c’est suite à une demande de l’État-major des Armées que la Minusma pour soutenir les Forces de défense et de sécurité dans l’élaboration d’un manuel unique d’instruction sur les Droits de l’homme et la formation du personnel militaire qu’une première phase a été exécutée.
Par ailleurs, l’officier supérieur Kamissoko a fait savoir qu’au niveau des forces de défense et de sécurité, le Mali a depuis plusieurs années travaillé dans ce cadre pour que les militaires puissent respecter les droits reconnus aux citoyens. Avant de remercier la Minusma pour son accompagnement dans la préservation des droits des populations civiles.
Notons que projet de renforcement de la coopération avec les forces de défense et de sécurité maliennes vise entre autres à la lutte contre l’impunité, au respect des droits de l’homme sur toute l’étendue du territoire malien…
D.Keita
