Au Mali, « il faut institutionnaliser le Bon du Trésor » de la Diaspora, selon Mohamed Cherif Haidara

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, il est nécessaire de se demander pourquoi Mohamed Cherif Haidara est persécuté, étant donné qu’il défend vigoureusement et avec détermination une frange importante de la diaspora malienne, souvent confrontée à des défis complexes et multiples. Aujourd’hui, Mohamed Cherif Haidara mène une campagne active en faveur de l’institutionnalisation du bon de trésor spécifiquement destiné à la diaspora malienne. Cette  diaspora, qui s’est établi dans divers pays à travers le monde, dispose d’une capacité financière considérable, ce qui leur permet de mobiliser des fonds substantiels. 

En investissant dans cette initiative, ils pourraient jouer un rôle crucial dans le financement de projets structurants et essentiels pour le développement économique et social de notre pays, en renforçant les infrastructures et en stimulant la croissance économique, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités pour la communauté malienne à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Il faut signaler que Mohamed Cherif Haidara est victime de sa position cohérente et courageuse face à des adversaires qui cherchent à évoluer avec les poids de deux mesures, au sein de la communauté malienne répartie à travers le monde. 

Pour Mohamed Chérif Haïdara, la mise en place officielle et codifiée du bon du trésor représentait l’un des principaux objectifs visés par l’organisation des états généraux sur l’immigration. Selon ses déclarations, cette institutionnalisation du bon de trésor aurait eu pour effet d’ouvrir de nouvelles portes économiques, permettant à la diaspora malienne non seulement de contribuer de manière significative au développement socio-économique de son pays d’origine, le Mali, mais aussi de mobiliser des fonds importants en faveur de celui-ci.

 En outre, ce bon de trésor offrirait à la diaspora une opportunité d’épargner des sommes importantes de manière sûre et garantie, ce qui pourrait considérablement faciliter leur éventuel retour au pays natal en leur offrant une certaine sécurité économique. Bien que ce sujet ait été fortement soutenu et discuté au cours des états généraux, cette initiative n’a cependant pas encore pu être concrétisée ni pleinement réalisée à ce jour.

Ce contexte de tensions et d’injustice pourrait expliquer en partie les épreuves auxquelles il fait face. Monsieur Haidara, qui est l’un des initiateurs clés d’initiatives dynamiques et de projets significatifs visant  la diaspora, est un acteur incontournable sur la scène politique et sociale malienne, qu’on le veuille ou non. Son rôle et ses actions continuent d’avoir un impact considérable, tant au Mali même qu’auprès de la diaspora qui voit en lui un représentant authentique et intransigeant face aux défis contemporains de la communauté.

Bucéphalisme ai sein du CSDM : Mohamed Cherif Haidara dément et déclare le président légitime 

Pour Mohamed Cherif Haïdara, il demeure le président légitime du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), puisqu’il a pris la décision d’interjeter appel, un processus juridique qui a un effet suspensif. Dans un entretien récent accordé aux médias locaux, Mohamed Cherif Haidara s’explique en ces termes : « Je me demande comment l’annulation, réduite uniquement au récépissé portant mon nom, peut en quelque sorte désigner Baïdy comme président du CSDM. J’ai été élu lors du congrès tenu en janvier 2021, et cette légitimité reste intacte », a précisé M. Cherif Haïdara. Initialement, la cour avait choisi d’annuler le récépissé, mais face à cette décision, nous avons introduit un recours en tierce opposition. Actuellement, un recours en révision a également été introduit pour contester cette annulation.

En plus de cela, « Le Mali a récemment organisé le Forum International de la Diaspora (FID) à Bamako, un événement majeur pour la communauté internationale. J’ai observé, par exemple, une photo circulant sur les réseaux sociaux montrant une chaise avec l’inscription ‘’Président du CSDM’’, néanmoins, à ma grande surprise, je n’ai personnellement pas reçu de lettre officielle d’invitation. Malgré cette omission, les membres du CSDM, incluant l’engagement actif du secrétaire général adjoint et d’autres collaborateurs, ont participé pleinement à toute l’organisation ainsi qu’à la mobilisation et coordination de l’événement. En outre, les membres du CSDM, éparpillés à travers le monde, ont pris part activement au forum, témoignant ainsi de l’importance accordée à cet espace d’échanges internationaux », ajoute-t-il.

Des tentatives d’enlèvement intentées contre Mohamed Cherif Haidara 

Selon lui, il y a quelque chose de suspect qui se trame en coulisses. « J’ai réussi à échapper à un enlèvement le 25 juillet 2023. Ensuite, à peine deux semaines plus tard, le 9 août pour être exact, j’ai survécu à une tentative de meurtre. Deux individus ont tiré sur mon véhicule dans le but de me tuer. Cet incident est survenu tout juste une semaine avant l’ouverture des états généraux sur la diaspora. De plus, n’oublions pas le terrible événement du 21 août. Ce jour-là, après que les membres du club de soutien à Mohamed Chérif, ainsi que leur président Toka Barry, soient venus au siège du CDSM pour déclarer leur soutien, Toka Barry lui-même a été tragiquement assassiné. Il n’avait que 36 ans et laisse derrière lui deux jeunes enfants », déclare-t-il avec une grande émotion.

En poursuivant son récit, il ajoute qu’au moment de l’organisation des états généraux de l’immigration, des manœuvres avaient été orchestrées pour le discréditer et le capturer publiquement, devant tous les représentants de la diaspora réunis au CICB, et c’est Baïdy Dramé qui avait été mis en avant au nom du CSDM. « Leur plan machiavélique était sur le point d’aboutir car je n’ai pas pu participer aux discussions prévues lors du forum. J’étais constamment entre la brigade d’investigation, le tribunal et la gendarmerie », raconte, plein de regrets, M. Haïdara avant de conclure son témoignage : « Quand je me suis finalement rendu au CICB, il était déjà 20h30. 

Ils attendaient impatiemment et avec une tension palpable dans le hall pour mon arrivée, préparés à ce que je sois immédiatement arrêté dès que je mettrais le pied dans l’entrée. Ce fut un moment lourd de stress et d’anticipation, bien que l’issue de cette situation soit déjà connue et prédéterminée. En effet, toute la suite des événements s’est déroulée comme on pouvait s’y attendre, suivant une tragique mais inévitable tournure dont la narration est maintenant bien familière.

« J’ai de bons rapports avec le président de la transition, le général d’Armée Assimi Goita et ses frères d’arme », a affirmé Mohamed Cherif pour dissiper les rumeurs concernant une éventuelle rupture avec les autorités de la transition en place. Il a tenu à souligner l’importance et la solidité de ces relations en affirmant : « En outre, j’ai mon oncle, le Chérif de Nioro, qui est aujourd’hui un soutien indéfectible de la Transition et des militaires au pouvoir. En ma qualité de médiateur, j’ai joué un rôle actif et vital dans l’établissement des connexions entre eux, et il est impensable pour moi de m’opposer à mon oncle. Je n’ai aucun différend avec les autorités de notre nation. Je poursuis mes efforts pour les aider et les appuyer de manière constante, voire plus intensément qu’auparavant », a-t-il assuré avec conviction.

Concernant le CSDM, il a précisé : « Aujourd’hui, le CSDM est devenu une organisation d’importance tant nationale qu’internationale. Cela s’explique par le fait que nous n’avons jamais hésité à critiquer de manière constructive, à formuler des propositions innovantes, à féliciter les avancées positives et à revendiquer nos droits légitimes. Nous avons courageusement affronté tous les dirigeants incompétents au sein de notre département », a expliqué M. Haïdara pour réaffirmer la persistance et la résilience du CSDM face aux défis actuels.

Daouda Bakary KONÉ 

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Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne dont un mensuel disponible dans les kiosques à journaux) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

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