Selon l’économistes en chef du groupe de la Banque Mondiale pour l’Afrique subsaharienne, plus de 5,7 millions de nouveaux comptes de monnaie électronique ont été créés au Togo en 2020. Il faut signaler que l’émission de monnaie électronique est le privilège des établissements de crédit et d’une nouvelle institution baptisée établissement de monnaie électronique dont le statut, les droits et les obligations ont été définis : « Un établissement de monnaie électronique est une entreprise ou toute autre personne morale.
En hausse de 20,85% par rapport aux 4,71 millions de comptes en 2019, selon le rapport annuel de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) sur les services financiers numériques dans l’UEMOA.
Au cours de la même période, les utilisateurs de services financiers numériques, qui permettent le stockage et le transfert de fonds via des outils numériques, ont effectué 144,47 millions de transactions, pour un montant de 1 488,69 milliards de CFA.
Par rapport à 2019, ces chiffres étaient respectivement en hausse de 55,42% et 63,47%. La croissance a été enregistrée au milieu de la crise persistante du Covid, avec plusieurs restrictions sanitaires mises en œuvre.
Pour rappel, l’émission de monnaie électronique est le privilège des établissements de crédit et d’une nouvelle institution baptisée établissement de monnaie électronique dont le statut, les droits et les obligations ont été définis : « Un établissement de monnaie électronique est une entreprise ou toute autre personne morale.
Selon site cairn.info, la monnaie électronique est véhiculée à travers deux nouveaux instruments de paiement : le porte-monnaie électronique et le porte-monnaie virtuel.
« Le porte-monnaie électronique a pour objet l’automatisation des paiements de petits montants dans le commerce de proximité par le biais d’une carte à microprocesseur chargée de valeurs électroniques réelles qui peuvent être transférées directement entre les agents économiques. Ce nouvel instrument de paiement est conçu comme un substitut des pièces et des billets de banque et vise à réduire les coûts de collecte et de stockage des monnaies divisionnaires », peut-lire sur le site spécialisé dans le traitement des informations des monnaies électroniques.
Les explication données par le site cairn.info
Les pièces et billets sont les premiers instruments apparus pour régler des transactions allant de quelques centimes d’euros à plusieurs centaines d’euros. En dépit de leurs avantages significatifs (anonymat, commodité, gratuité, etc.), ceux-ci se révèlent aujourd’hui de moins en moins adaptés à l’environnement du payeur qui impose progressivement des paiements automatisés (horodateurs, péages autoroutiers, publiphones, etc.).
De même, les instruments de paiement scripturaux, dont les traitements peuvent être automatisés à l’instar de la carte bancaire, ne sont pas toujours proposés aux consommateurs en raison des coûts marginaux de transaction élevés de ces instruments. Il résulte donc de ce constat qu’il n’existe aucun instrument de paiement automatisé conçu pour le paiement de petits montants.
C’est dans cette perspective qu’un nouveau projet d’instrument de paiement baptisé porte-monnaie électronique a été élaboré. Le porte-monnaie électronique est une carte à microprocesseur multi commerçant préchargée de valeurs électroniques et destiné à automatiser les paiements de petits montants dans le commerce de proximité.
Zangouna Koné