(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, les données officielles ont indiqué que les dépenses publiques de l’État à fin mars 2025. Aussi, les dépenses axées sur les ressources extérieures, ont atteint 1 996,5 milliards FCFA. Cette somme représente une augmentation notable de 5,3% par rapport aux 1 896,3 milliards FCFA enregistrés un an auparavant, soit un surcroît de 100,2 milliards FCFA dans le budget national.
Cette progression des dépenses est principalement attribuable à l’accroissement de plusieurs postes clés du budget. Les charges d’intérêt sur la dette publique ont bondi de 66,4 milliards FCFA, soit une hausse significative de +22,5%.
Par ailleurs, les transferts et subventions ont connu une forte augmentation de 175,2 milliards FCFA, affichant une croissance de +29,4%. La masse salariale a également contribué à cette hausse, avec une progression de 11,6 milliards FCFA (+2%).
Ainsi, cette dynamique ascendante a été en partie tempérée par une diminution des dépenses d’investissement et de fonctionnement. Les investissements financés sur ressources intérieures ont reculé de manière drastique de 53,5%, s’établissant à 141,7 milliards FCFA à fin mai 2025.
Pour rappel, les dépenses de fonctionnement (incluant les fournitures et l’entretien) ont diminué de 11,9%, pour s’établir à 127,7 milliards FCFA sur la même période.
Notons que la gestion budgétaire sénégalaise à fin mais 2025, telle qu’analysée par Croissance Afrique se caractérise par une double contrainte majeure : faire face au service de la dette et assurer le soutien des secteurs prioritaires par les transferts, tout en poursuivant les efforts de rationalisation des investissements intérieurs et des dépenses de fonctionnement courantes.
Mariam KONE