(CROISSANCE AFRIQUE)-En Afrique de l’Ouest, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) renseigne dans un récent rapport financier que l’encours total des crédits octroyés aux 400 plus Grosses Entreprises Utilisatrices de Crédits Bancaires (GEUCB) est ressorti à 8.213,9 milliards F CFA à fin mars 2022, contre 7.721,1 milliards de FCFA à fin décembre 2021 et 7.478,7 milliards de FCFA à fin mars 2021, soit des hausses respectives de 6,4% en variation trimestrielle et 9,8% en glissement annuel, et par la suite, rapporté aux crédits déclarés à la Centrale des risques bancaires de l’Union, il a représenté 49,9% à fin mars 2022.
Selon la Banque centrale de l’Afrique de l’Ouest, les concours octroyés aux 400 GEUCB ont représenté 31,1% des crédits bancaires à l’économie à fin mars 2022, contre 30,1% à fin décembre 2021 et 31,9% à fin mars 2021. Par pays, la part des crédits octroyés aux 50 GEUCB dans les crédits à l’économie a atteint 74,7% en Guinée-Bissau, 48,1% au Niger, 46,7% au Bénin, 42,8% au Mali et 41,1% au Togo. La BCEAO estime que ce ratio ressort relativement plus faible en Côte d’Ivoire (23,1%), au Sénégal (23,6%) et au Burkina (29,3%).
« L’analyse selon la maturité des engagements portés par les 50 GEUCB révèle que les crédits à court terme sont ressortis prépondérants par rapport à ceux à moyen et long termes. En effet, à fin mars 2022, la part des ressources à court terme octroyées à l’ensemble des 50 GEUCB par pays s’est située à 59,4%, contre 40,6% pour les crédits à moyen et long termes », peut-on lire à travers le rapport de Banque centrale.
Par ailleurs, le rapport explique que sur le plan sectoriel, les gros risques sont essentiellement concentrés dans les secteurs «commerce de gros» (30,3%), «Services fournis à la collectivité» (19,0%), «industries manufacturières» (12,2%), ‹‘Transports et communications» (9,5%) ainsi que «Bâtiments et travaux publics» (9,1%). Ces cinq (5) branches d’activité attirent, en effet, à elles seules plus de quatre cinquième des crédits déclarés à la centrale des risques.
Il faut signaler que l’encours des financements transfrontaliers au sein de l’UMOA en faveur de l’ensemble des plus gros utilisateurs de crédits de l’Union est estimé à 219,4 milliards de FCFA à fin mars 2022, correspondant à 2,7% du total des gros risques contre 198,7 milliards de FCFA à fin décembre 2021 (ou 2,6%) et 172,5 milliards un an plus tôt (ou 2,4%). Toutefois, ils sont principalement accordés par les établissements de crédit du Burkina (31,0%), du Togo (21,1%), du Niger (17,2%) et du Bénin (16,7%).
Notons que La qualité du portefeuille des banques et établissements financiers à caractère bancaire de l’Union s’est améliorée au cours du trimestre sous revue, en raison d’un dégonflement du stock des créances en souffrance (-1,0%). Le taux brut de dégradation du portefeuille a diminué de 0,3 point de pourcentage pour s’établir à 10,2% à fin mars 2022. Le taux net s’est également amélioré de 0,1 point de pourcentage, en ressortant à 3,9%.
Daouda Bakary KONE