(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Cameroun, l’executif a annoncé avoir transmis auprès du parlement son projet de budget pour le compte de l’exercice s’équilibrant en ressources et en dépenses à 6 740,1 milliards FCFA (environ 10,2 milliards d’euros) au titre de l’année2024 , en hausse de 0,2% par rapport à 2023.
Ainsi, le projet de loi selob le premier ministre Joseph Nguté repose sur l’hypothèse d’un taux de croissance du PIB de 4,5% et d’un taux d’inflation de 4 %. Le chef du gouvernement a expliqué que ces estimations prenaient en compte les contraintes inhérentes à la conjoncture économique aux plan national et internationale. Il s’agirait d’un d’impact explique le chef du gouvernement Camerounais.
Par ce projet budgetaire, l’on peut dire que Yaoundé anticipe, ainsi, une baisse de 32,3 milliards FCFA (-3,8%) des recettes pétrolières du fait d’une baisse mondiale des cours. L’objectif du gouvernement camerounais en 2024 est de poursuivre l’investissement public tout en s’assurant de la stabilité des finances publiques.
Le budget d’investissement représente 31,6% des dépenses totales soit 4,7% du PIB contre 3,9% en 2023. Le gouvernement explique que cette marge supplémentaire a été dégagée grâce à un rationnement des dépenses de fonctionnement des administrations et les subventions aux établissements publics.
Notons qu’au titre des projets, l’État prévoit par exemple bitumer au moins 600 km de route en 2024, construire plus de 500 logements sociaux à Yaoundé et Douala, construire une centrale à gaz à Limbe. La marge d’investissement du gouvernement reste contrainte à un service de la dette qui devrait s’établir à 1792,2 milliards FCFA soit 33,5% des recettes internes.
Notons que budget 2024 du Cameroun prévoit à cet effet un déficit budgétaire de 0,4% du PIB contre 0,8% en 2023. Les besoins de financements non couverts par les recettes publiques sont estimés à 1 577 milliards FCFA. Le reste des objectif budgétaires seront combler par des emprunt sur le marché financier régional de la Cemac et les autres partenaires techniques et financiers, etc.
Moussa KONE