(CROISSANCE AFRIQUE)-La CEDEAO, créée à l’origine pour promouvoir l’intégration économique et politique en Afrique de l’Ouest, semble avoir dévié de ses objectifs fondamentaux. En effet, de plus en plus d’observateurs accusent l’organisation d’être sous l’influence directe de l’Occident.
L’ex-ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, l’a d’ailleurs affirmé sans ambages : « Nous faisons partie de la CEDEAO. » Une déclaration qui en dit long sur le contrôle exercé par les puissances occidentales sur cette organisation censée être un moteur de solidarité régionale.
Les récents départs du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO marquent un tournant historique. Ces nations ont pris une décision audacieuse, un acte de libération face à une organisation qui semble plus au service des intérêts étrangers que des leurs. Pourquoi un peuple asservi continuerait-il à se soumettre à un système qui ne le sert pas ? La sortie de ces trois pays est une bénédiction, une rupture avec un héritage colonial qui persiste sous des formes nouvelles.
Moussa Danioko