Par croissanceafrique/contribution de Moussa sey Diallo
Ces deux derniers jours une effervescence indescriptible s’est emparée de Bamako. Et beaucoup de médias locaux ont contribué à l’amplification de ce qui ne sont encore que des informations données au conditionnel.
Sont citées comme sources, des libérations de présumés terroristes de la maison centrale d’arrêt de Bamako, Radio France internationale, et même la Minusma. Et chacun pense avoir une source irréfutable. La circulation de l’information est devenue bien facile avec tous ces réseaux sociaux, et avec la démocratisation du téléphone.
Mais la retenue, elle, est devenue une denrée bien rare. Pourquoi cette course au buzz ? Pourquoi nous n’aidons pas par notre silence les négociations ? Des familles entières sont affectées, et en France, et au Mali et ailleurs par l’absence de personnes chères. Et nous, à cause juste de bribes d’informations, nous mettons tout le processus en danger parce que nous voulons nous donner une certaine importance, ou juste parce que nous suivons une masse frénétique.
La manoeuvre en marche peut ne pas concerner que le Mali, pourtant les autres, qui peuvent aussi avoir des otages en jeu, savent observer sans bruit, parce que, eux ont compris, qu’une nation à souvent besoin de silence pour préserver la chance de ses concitoyens se trouvant dans des postures difficiles. Ils ont compris qu’une nation peut, et doit s’élever par communion. Aucun média, fût-il international, n’a le monopole absolu de l’information. Que l’on sache que certaines actions de l’État ont souvent besoin de discrétion.
Que l’on se rappelle que le malien se caractérisait par sa solidarité, et par sa compassion. Alors prions en silence, et soutenons-nous pour que cette épreuve, nous révèle encore au monde comme une nation forte et unie. Chers maliens, sachons que les épreuves savent contribuer très souvent à la grandeur des nations. Donc choisissons cette grandeur.
Moussa Sey Diallo
Secrétaire adjoint chargé de la communication du BEN/URD