Conseil des Ministres Statutaire de l’UEMOA à Cotonou: sauver le « processus d’intégration régionale » au profit des communautés

Date:

(CROISSANCE AFRIQUE)- Cette rencontre du Conseil des Ministres Statutaire de l’UEMOA qui se tient à Cotonou est la quatrième de l’année 2025. Elle se déroule dans un cadre formel et stratégique sur le développement économique du continent africain. A Cotonou, la réunion du Conseil des Ministres Statutaire de l’UEMOA est présidée par le ministre de l’économie et des Finances du Burkina Faso, Aboubacar Nacanabo, qui joue également un rôle essentiel en tant que président du conseil des ministres statutaire de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA).

Cet événement revêt une importance particulière, car il offre une plateforme pour discuter des défis et des opportunités auxquels font face les économies ouest-africaines, tout en favorisant la coopération régionale et en renforçant les liens économiques entre les nations membres. Les participants, représentant divers pays et institutions, s’engagent activement à échanger des idées novatrices et à élaborer des politiques qui visent à stimuler la croissance et à améliorer les conditions de vie des populations de la région. En sa qualité de Président du Conseil des Ministres statutaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), il revêt une importance capitale dans le cadre de cette réunion. Les travaux de cette assemblée se déroulent dans les locaux modernes et fonctionnels de l’Agence principale de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), situés au Bénin, un pays connu pour son atmosphère dynamique en matière de coopération économique.

Lors de son discours d’ouverture, empreint de gravité et de vision, le Président du Conseil a pris le temps de dresser un état des lieux détaillé sur la situation macroéconomique de l’Union en 2025, abordant à la fois les défis à surmonter et les opportunités qui se présentent, soulignant ainsi l’importance de la solidarité entre les États membres. “Notre Union peut être fière des avancées enregistrées” dira le Président NACANABO, qui souhaite mettre en avant avec un enthousiasme palpable les résultats impressionnants obtenus par l’Union au cours des derniers mois. Il souligne que “les données les plus récentes montrent clairement la solidité de nos performances économiques”, reflétant ainsi une confiance collective dans l’avenir. En revenant sur des résultats satisfaisants et encourageants, il mentionne spécifiquement que le PIB réel de l’Union “a progressé de 6,6 % au troisième trimestre, après 6,5 % au trimestre précédent”.

Cette hausse témoigne d’une dynamique économique bien établie, où l’activité a été portée non seulement par une consommation vigoureuse des ménages, mais aussi par des investissements tant publics que privés, sans oublier l’impact positif d’une excellente campagne agricole qui a mobilisé les ressources du secteur. Ces éléments combinés sont le reflet d’une œuvre collective et d’une stratégie bien orchestrée visant à maintenir et à renforcer la résilience de l’économie de notre Union dans un contexte mondial en évolution rapide. En ce qui concerne le taux d’inflation mesuré sur une base annuelle, il est important de noter qu’il s’est établi à -1,3 % au cours du troisième trimestre de cette année, après avoir enregistré un chiffre de 0,3 % précédemment. Ce recul significatif indique une tendance à la déflation qui soulève des questions sur la dynamique économique actuelle. Au niveau des projections pour l’année à venir, l’inflation est anticipée à un taux moyen de 0,0 % pour l’année 2025, contrastant fortement avec les 3,5 % prévus pour l’année 2024. Cette évolution traduit une stabilisation attendue des prix et pourrait avoir des répercussions sur les décisions économiques futures.

De plus, il est prévu que le déficit budgétaire global, un indicateur clé de la santé économique d’un pays, devrait se réduire de manière progressive, passant de 5,4 % du PIB en 2024 à 3,9 % en 2025, et atteignant finalement 3,3 % en 2026. Cette tendance à la baisse peut être interprétée positivement, suggérant des efforts réussis pour gérer les finances publiques et améliorer la situation économique globale. Les échanges extérieurs, qui sont un indicateur crucial de la santé économique d’un pays, se sont considérablement améliorés ces derniers temps. Cette amélioration est principalement portée par la hausse significative des exportations de ressources précieuses et incontournables telles que l’or, le cacao et divers produits pétroliers, qui jouent un rôle vital dans l’économie locale. En parallèle, la baisse des coûts à l’importation a également contribué à ces résultats positifs, facilitant ainsi le commerce international et stimulant les échanges avec d’autres nations. Par ailleurs, ces résultats, que l’on peut qualifier d’encourageants, témoignent non seulement de la vision stratégique des Chefs d’État en place, mais également du leadership solide et cohérent de nos institutions régionales. Ils soulignent le travail constant et inflexible de nos administrations, qui s’efforcent jour après jour d’améliorer les conditions économiques et d’assurer une prospérité durable pour notre pays, a déclaré avec conviction le Président du Conseil, soulignant ainsi l’importance de la collaboration et de l’engagement à tous les niveaux.

« Si nous pouvons être fiers de ce qui a été accompli jusqu’à présent, il est crucial de souligner que nous n’avons pas le droit de relâcher nos efforts, car les défis qui se présentent à nous restent nombreux et significatifs. Les risques demeurent très réels et nécessitent notre attention constante. » a relevé le Aboubacar NACANABO, ce leader visionnaire qui met en lumière les tensions géopolitiques persistantes qui secouent notre monde, les défis sécuritaires qui mettent en péril la paix et la stabilité, le changement climatique qui transforme nos écosystèmes de manière alarmante et les exigences sociales qui soulignent l’importance d’un développement inclusif et équitable. Avant de lancer un message fort et impératif pour l’avenir, il déclare avec conviction, « c’est maintenant que notre Union doit faire preuve d’audace dans les réformes nécessaires, d’une solidarité indéfectible entre les États membres, et d’une discipline rigoureuse dans l’élaboration et la mise en œuvre de nos politiques publiques, afin d’assurer un avenir meilleur pour tous. » Cette exhortation résonne comme un appel à l’action, incitant chacun à s’engager proactivement dans ce processus de transformation collective.

Dans le cadre des importantes responsabilités qui incombent à la Commission de l’UEMOA, une institution régionale fondamentale, la délégation, sous la direction du Président Abdoulaye DIOP, se prépare à se réunir pour une session du Conseil des Ministres. Lors de cette rencontre, qui se déroulera dans un contexte marqué par des enjeux économiques et politiques cruciaux, le Conseil des Ministres examinera plusieurs points essentiels à l’ordre du jour. Parmi eux, figure le projet de budget des Organes de l’Union pour l’exercice budgétaire de 2026, un sujet d’une importance capitale qui requiert une attention particulière et une discussion approfondie. En outre, le rapport d’exécution de la surveillance multilatérale concernant le deuxième semestre de l’année 2025 sera également à l’étude, reflétant l’engagement continu de l’UEMOA envers une gouvernance transparente et une coopération efficace entre les États membres. Par ailleurs, la Cour des Comptes de l’UEMOA, un organe clé dans la validation des pratiques budgétaires de l’Union, présentera le Projet de Rapport de l’Union pour l’exercice 2024. Ce rapport, qui sera introduit par le Président Sègnon Yves-Marie ADISSIN, vise à fournir une analyse approfondie des finances de l’Union et à contribuer à une meilleure gestion des ressources financières régionales, renforçant ainsi la confiance et la transparence au sein des membres de l’Union.

Parmi les points cruciaux soumis au Conseil par le Gouverneur de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Jean-Claude Kassi BROU, se trouvent des éléments majeurs qui méritent une attention particulière. Tout d’abord, le Rapport sur la situation économique et monétaire de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) au 30 septembre 2025, qui constitue une analyse approfondie des dynamiques économiques régionales et des tendances monétaires observées durant cette période industrielle. Ensuite, il est important de noter la présentation de la Note de cadrage macroéconomique de l’UEMOA pour les années 2025 à 2030, un document essentiel qui propose des orientations stratégiques pour garantir la stabilité économique et promouvoir un développement durable au sein de la région. Enfin, la Révision du taux de l’usure actuellement en vigueur dans l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA) est également un sujet d’examen, visant à adapter les règles financières aux réalités économiques contemporaines et à protéger les consommateurs et les entrepreneurs au sein de cette zone monétaire.

La BOAD, qui joue un rôle essentiel dans le soutien au développement économique de ses États membres, se préparera à présenter lors de la réunion imminente du Conseil, entre autres sujets d’importance, les Perspectives financières actualisées pour la période de 2026 à 2030. Cette institution de financement, sous la direction visionnaire de son Président Serge EKUE, a pour mission de renforcer les capacités de financement et d’investissement dans la région de l’UEMOA, afin de favoriser une croissance durable et inclusive. Parallèlement, en ce qui concerne l’Autorité des Marchés Financiers de l’UMOA, une autre question d’importance qui sera portée à l’attention du Conseil concerne la Décision révisée visant à instaurer une indemnité annuelle de fonction pour les Membres du Collège de l’AMF-UMOA. Ce dossier sera soumis par le nouveau Président, Kossi TENO, qui s’efforcera de convaincre le Conseil de l’importance de cette mesure pour assurer une rémunération équitable et attirer des professionnels compétents dans ce secteur clé de la régulation financière.

Notons que les Commissaires de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), à savoir Mouhamadou GADO, qui dirige le Département des Politiques Économiques et de la Fiscalité intérieure, ainsi que Lassine BOUARE, qui est responsable du Département des Services Administratifs et Financiers, prennent part activement aux travaux en cours, mettant ainsi en avant leurs expertises respectives. Cette présence souligne l’importance de leur rôle dans la réussite des initiatives régionales. Par ailleurs, le Représentant Résident de la Commission au Bénin, Yawovi BATCHASSI, est également présent, apportant son soutien et son expérience pour enrichir les discussions et contribuer à l’avancement des projets sur lesquels tous ces acteurs collaborent. Cette rencontre illustre l’engagement de l’UEMOA envers une coopération harmonieuse et efficace entre les États membres.

Daouda Bakary KONÉ

croissanceafrik
croissanceafrikhttp://croissanceafrique.com
Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne dont un mensuel disponible dans les kiosques à journaux) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager:

Populaires

Lire aussi
RELATIFS

Au Mali, la BNDA affiche un total bilan d’environ 1,5 milliards de dollars au titre de l’exercice 2024

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au cœur des activités financières du Mali, la...

Mali : l’AMAP se dote d’un budget prévisionnel de 4,5 millions de dollars pour l’exercice de 2026

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, l'Agence Malienne de Presse et de...

Ghana: Afreximbank enterre sa hache de guerres sur le différend financier qui menaçait la trajectoire macro-économique 

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Ghana, les autorités nationales, en étroite collaboration...

Sénégal : 560 milliards de FCFA dans l’escarcelle du trésor public pour finir l’année 2025 en beauté 

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, la Direction Générale du Trésor et...