(CROISSANCE AFRIQUE)-Cette annonce intervient alors que son ancien adversaire politique, Laurent Gbagbo, a été investi candidat du PPA-CI à la présidentielle de 2025, malgré son inéligibilité en raison d’une condamnation à 20 ans de prison par la justice ivoirienne dans l’affaire du braquage de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
« Je tiens à la parole donnée […] Toutefois les années passées à la tête de notre pays m’ont fait comprendre que le devoir peut parfois transcender la parole donnée de bonne foi », a indiqué le chef de l’Etat, faisant référence à sa promesse de transmettre le pouvoir, faite en 2020. « J’ai décidé d’être candidat […] parce que la Constitution de notre pays m’autorise à faire un autre mandat et ma santé le permet. Je suis candidat parce que notre pays fait face à des défis sécuritaires, économiques et monétaires sans précédent, dont la gestion exige de l’expérience », a-t-il ajouté.
Au PDCI, des tensions internes opposent l’ex-banquier Tidjane Thiam à une frange du parti qui, en raison de la radiation de ce dernier de la liste électorale, appelle à un plan B pour aller aux élections. Lors d’une récente interview, l’homme politique de 63 ans a rejeté toute idée de soutenir le milliardaire Jean-Louis Billon, membre du parti et candidat déclaré à l’élection présidentielle, ravivant ainsi les craintes d’une division durable de ce parti historique.
Analyse politique
Une volte-face assumée
- En 2020, Ouattara s’était engagé à ne pas se représenter, souhaitant céder la place à une nouvelle génération.
- En se présentant de nouveau, il affirme que le « devoir » envers la nation prime sur sa parole donnée.
- Ce changement de position risque de provoquer des tensions politiques, notamment dans un pays où les alternances ont souvent été source de crispations.
- « Ce nouveau mandat sera celui de la transmission générationnelle avec l’équipe que je mettrai en place. Nous pourrons consolider les acquis et nous continuerons à améliorer le quotidien de nos compatriotes, notamment des plus vulnérables », a-t-il conclu, appelant les Ivoiriens à lui faire confiance.
Justification par le contexte régional
- Le président évoque des défis sécuritaires (notamment la menace terroriste dans le Sahel et l’ouest africain), économiques (inflation mondiale, instabilité des marchés) et monétaires (zone CFA, intégration régionale).
- Il présente son expérience comme un gage de stabilité.
Cadre constitutionnel revendiqué
- Il affirme que la Constitution lui permet de se présenter à nouveau (comme ce fut controversé en 2020).
- Ce point sera certainement débattu par l’opposition et dans l’opinion publique.
Implications pour la présidentielle 2025
▪ Un scrutin sous tension
- L’annonce, tardive et inattendue, bouscule les équilibres politiques et les stratégies d’opposants comme Henri Konan Bédié ou Laurent Gbagbo, s’ils décident de se représenter.
- La promesse d’un scrutin « apaisé, démocratique et transparent » devra être scrutée dans les faits, vu les précédents électoraux.
Un enjeu générationnel
- Ouattara parle de « transmission générationnelle », mais cette transmission semble encore reportée.
- La crédibilité de cet engagement dépendra de la composition de son équipe de campagne et d’un éventuel dauphin clairement désigné.
Réactions attendues
- Société civile et opposition : critiques probables sur le non-respect de ses engagements antérieurs et sur la légalité/légitimité de cette nouvelle candidature.
- Partenaires internationaux : attentifs à la stabilité, à la gestion du processus électoral et au respect des droits démocratiques.
- Population : entre attentes de stabilité économique et frustrations face à une démocratie encore marquée par des promesses non tenues.
Daouda Bakary KONÉ
Mali, Burkina Faso, Niger d’un coté
Cote d’Ivoire, Senegal, Togo, Benin de l’autre
On verra bien…
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