(CROISSANCE AFRIQUE)- En Côte d’Ivoire, la Banque islamique de développement (BID), une institution financière internationale qui joue un rôle crucial dans le soutien des projets de développement des pays membres, a récemment approuvé un financement significatif de 200 millions d’euros, équivalant à 131,1 milliards FCFA.
Cette généreuse allocation de fonds est spécifiquement destinée à la Côte d’Ivoire dans le cadre d’une initiative ambitieuse visant à moderniser le tronçon Tafiré–Ferkessédougou, qui s’étend sur une distance impressionnante de 574 km. Ce segment de l’autoroute nationale A3 représente un axe vital pour le pays, car il établit une liaison essentielle entre le centre et le nord de la Côte d’Ivoire, facilitant également les échanges commerciaux en direction du Burkina Faso, un pays voisin.
La modernisation de ce corridor stratégique est conçue pour transformer durablement les conditions de circulation, en améliorant non seulement l’efficacité des déplacements pour les Ivoiriens, mais aussi les opportunités d’échanges économiques avec les pays enclavés de la sous-région. En somme, ce soutien financier de la BID est non seulement un investissement dans les infrastructures ivoiriennes, mais il soulève également des espoirs pour un développement régional plus intégré et fluide.
Le projet ambitieux et d’envergure vise la mise à niveau complète et systématique de cette section routière qui a, au fil du temps, souffert de divers problèmes d’infrastructure, afin d’optimiser la fluidité du trafic, réduire significativement les temps de parcours pour les usagers et alléger par conséquent les coûts d’exploitation associés aux différents types de véhicules qui empruntent cet itinéraire.
En se concentrant sur l’amélioration de la qualité de l’infrastructure routière, les autorités locales entendent non seulement renforcer la compétitivité des activités économiques qui prospèrent dans cette région, mais également faciliter de manière substantielle l’acheminement efficace des marchandises. Cette initiative est particulièrement cruciale pour soutenir le commerce régional, notamment en direction de pays voisins tels que le Burkina Faso et le Mali, pour lesquels cet axe routier constitue un passage vital et stratégique, impactant directement la mobilité des biens et le développement économique de ces zones.
Au-delà des enjeux économiques qui sont souvent au cœur des discussions liées à l’infrastructure routière, la modernisation du tronçon Tafiré–Ferkessédougou vise également à relever des défis cruciaux tels que l’amélioration de la sécurité routière et l’amélioration substantielle des conditions de vie des populations riveraines qui dépendent de cet axe de communication. Cette initiative ne se limite pas simplement à requalifier la route en tant qu’artère de transport, mais elle s’inscrit dans une approche globale et durable qui tient compte des différents aspects locaux et des réalités socio-économiques.
L’intégration de mesures soigneusement adaptées pour faire face aux défis climatiques et sociaux qui peuvent affecter cette région doit permettre non seulement de réduire le nombre d’accidents avec des infrastructures plus sûres, mais aussi de mieux protéger les usagers, y compris les piétons et les cyclistes, tout en favorisant une croissance économique plus inclusive et équitable dans les zones traversées, afin que les avantages de cette modernisation soient partagés par l’ensemble des communautés locales.
La Banque Islamique de Développement (BID) n’a toutefois pas précisé si cette réhabilitation routière prendra spécifiquement la forme d’une chaussée à deux fois deux voies, qui serait intégrée à l’autoroute reliant Abidjan à Ouagadougou. Il est intéressant de noter qu’en septembre dernier, dans une démarche proactive visant à améliorer les infrastructures de transport dans la région, le gouvernement ivoirien avait annoncé avec fierté avoir obtenu un prêt substantiel de la Banque islamique de développement, d’un montant impressionnant de 119,5 milliards FCFA, équivalant à environ 182,1 millions d’euros.
Ce financement est destiné à la construction d’un tout nouveau tronçon autoroutier sur cet axe stratégique essentiel pour le développement économique, la circulation des personnes ainsi que des biens. Plus précisément, ce projet ambitieux concerne la réalisation de 54,2 kilomètres de route à 2 × 2 voies, qui s’étendra entre les villes de Bouaké et Darakokaha, à proximité de la localité de Katiola.
Notons que cette initiative marque une avancée significative dans la matérialisation progressive du projet de liaison autoroutière tant attendu entre Abidjan et Ouagadougou, visant à renforcer les échanges entre les deux grandes villes et à favoriser le commerce régional.
Abdoulaye KONÉ

