La vice-présidente de la Banque africaine de développement pour l’agriculture, le développement humain et social, Beth Dunford, a dirigé une mission à Yamoussoukro, la capitale de la Côte d’Ivoire, le 16 septembre pour évaluer les progrès d’un cluster agro-industriel soutenu par la Banque à Bélier.
La mission, qui comprenait Marie-Laure Akin Olugbade, directrice générale pour l’Afrique de l’Ouest et les directeurs de la Banque pour l’agriculture et l’agro-industrie ainsi que pour la finance agricole et le développement rural, Martin Fregene et Atsuko Toda, respectivement, a été reçue par Adjoumani Kobenan, Côte d’ Ministre ivoirien de l’Agriculture et du Développement rural. Étaient également présents Kaba Nialé, ministre du Plan et du Développement et gouverneur de la Banque africaine de développement pour la Côte d’Ivoire, ainsi qu’Augustin Thiam, gouverneur politique du district de Yamoussoukro.
La Banque africaine de développement a accordé un financement de 121 millions de dollars au cluster agro-industriel de Bélier. Cela représente 80% du coût du projet, le premier agropole de Côte d’Ivoire. Le projet vise à relancer le secteur agricole et à contribuer à l’autosuffisance alimentaire dans une région qui a connu 30 ans de déclin économique malgré un grand potentiel.
Les responsables du projet ont déclaré que Bélier avait réalisé 44% de son plan de travail et devrait être achevé d’ici décembre 2022. Les travaux sont terminés sur 542 kilomètres d’une piste prévue de 700 kilomètres et les responsables de la mission que la préparation des terres pour la riziculture et le maraîchage est aussi presque terminé. Le projet a déjà réparé 100 pompes manuelles et construit 50 forages et 30 latrines. Cette infrastructure hydraulique desservira plus de 180 villages avec près de 628 000 personnes, dont environ 310 000 femmes.
« Le secteur agricole se développe bien. Nous travaillons à redynamiser les filières prometteuses du riz, du maïs, du manioc et des cultures maraîchères, de la porcherie et de la pisciculture », a déclaré la coordinatrice du projet Valérie Acka. « La zone industrielle prend forme, avec l’installation d’industries alimentaires et non alimentaires qui transforment les aliments du bétail, les noix de cajou et le riz », a-t-elle ajouté. Elle a déclaré que 120 petites et moyennes entreprises seront établies dans la zone.
Après que les ministres du gouvernement et la délégation de la Banque ont reçu un briefing multimédia sur Bélier, Dunford a déclaré que les succès du projet pourraient être reproduits dans d’autres régions de la Côte d’Ivoire et au-delà. « La présentation du projet nous a donné une très bonne idée de ce qui se passe et, surtout, de ce qui reste à faire », a déclaré Dunford.
« Je suis ici pour m’assurer que nous travaillons avec les équipes pour vous fournir ce dont vous avez besoin pour aller de l’avant », a déclaré le vice-président de la Banque aux responsables du projet.
Le gouverneur de la Banque et ministre Nialé a déclaré que le projet achevé améliorera les revenus et les conditions de vie de la population cible. Elle a noté qu’« il est important que nous puissions apprendre des difficultés rencontrées dans ce projet afin de ne pas avoir à les rencontrer plus tard dans d’autres projets de ce type. Ce projet doit servir de véritable modèle pour les autres.
Le ministre Kobenan a félicité la Banque africaine de développement pour son engagement à soutenir les zones rurales. Il a appelé à la diligence dans le traitement des difficultés qui sont apparues pour travailler plus efficacement.
La délégation a également visité le développement agricole de Subiakro et la zone industrielle du projet, y compris les locaux de Southland Global Agriculture. L’entreprise est spécialisée dans la transformation des noix de cajou pour les marchés nationaux et internationaux et emploie 1 300 personnes, dont plus de la moitié sont des femmes. Southland Global a une capacité de traitement annuelle de 24 000 tonnes et vise à augmenter la production à 45 000 tonnes.
