Par La DÉCOUVERTE
La situation actuelle l’oblige. Vu la rapidité de contamination et l’élargissement exponentiel du champ de propagation du Covid-19, le gouvernement doit prendre à bras le corps d’autres aspects non négligeables en plus des efforts colossaux et salutaires déjà déployés.
Il s’agit entre autres, de la création de plusieurs autres sites de dépistage qui peuvent même être volontaires, la mise en place des plateaux techniques encore plus forts, performants et enfin le recrutement de nombreux agents de santé de toutes les catégories confondues.
Cela contribuera à renforcer éventuellement les mesures déjà en place pour briser au plus vite la chaine de contamination et de propagation du coronavirus.
La guerre contre le Covid-19 exige plus de stratégies efficaces, de rigueur, d’engagement constant, de prudence et de sacrifice de taille parce qu’il s’agit de combattre un ennemi invisible qui n’épargne personne. Un ennemi qui infecte ou affecte tout sur son passage, d’où son caractère impitoyable. Ce mal qui, de nos jours, a même dépassé sinon paniqué les nations les plus scientifiquement et techniquement fortes du monde. Lesquelles ne parviennent pas du tout, malgré leur puissance, à trouver un remède efficace contre ce fléau. Un sujet qui fait couler beaucoup de salive. On en parle partout à la radio, à la télé, dans les journaux, sur les réseaux sociaux. Le monde s’essouffle de nos jours à cause de cette maladie virale dont le taux de contamination et de propagation est sans précédent.
Face à une telle pandémie, rien n’est à négliger. Le mieux est de prendre toujours le devant. Même si l’Etat malien n’a pas pris le devant, il a quand même posé des actes majeurs, honorifiques et très salutaires allant dans le sens de combattre efficacement ce mal et a enfin apporté un ouf de soulagement à la population par rapport à sa préoccupation majeure. Il est bienséant de lui dire mille fois bravo pour ce grand effort qu’il vient de déployer. Ce geste est l’expression la plus achevée du sens élevé de patriotisme. Les grands hommes se mesurent par la qualité des actes qu’ils posent. Les Hommes passent, mais les faits demeurent ici-bas. Qu’à cela ne tienne, la gestion d’un peuple n’est pas facile surtout pendant une période difficile où tout le monde est pris à la gorge par l’ennemi commun qui le Coronavirus.
Pire, notre pays est plongé dans une guerre sans précédent depuis huit ans. Toute chose qui demande surtout plus de clairvoyance, de planification, de programmation et de disponibilité. Malgré tout, l’Etat doit tout mettre en œuvre pour ébaucher une stratégie de nature à répondre aux attentes de sa population dont une grande partie n’a pas conscience de l’existence de cette maladie. Elle ne se soucie de rien dans un pays où les mesures sont faibles.
Pourtant, c’est une réalité. Toute chose qui prouve à suffisance que face à cette pandémie, il y a de quoi s’inquiéter parce qu’il y a des gens qui continuent non seulement, de s’exposer, mais qui exposent les autres. A ce rythme, c’est tout le pays qui est en danger. Ce qui mettrait en mal les mesures édictées par le gouvernement pour lutter efficacement contre ce fléau.
Mais à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. De la façon dont le Covid-19 est en train de gagner le terrain avec la rapidité de la contamination et de sa propagation à travers le pays, le Président de la République son excellence Ibrahim Boubacar Keita et son gouvernement ne doivent pas se laisser prendre au dépourvu. Etant bien avertis, ils doivent prévoir certaines situations et agir pour éviter le chaos. C’est ce qu’on appelle prendre le devant. Pour ce faire, l’Etat doit impérativement renforcer son arsenal de combat, en créant des centres de dépistage volontaire du Covid-19 et de soins non seulement dans toutes les régions, toutes les préfectures, mais aussi toutes les sous-préfectures. Il doit aussi embaucher un nombre important de personnels de santé de toutes catégories confondues avec un plateau technique fort, riche et performant.
Que les gens se détrompent. Même si on mettait Bamako, considérée comme l’épicentre de la redoutable maladie, en confinement ou en quarantaine, il y a des cas déjà enregistrés à travers le pays. Mais si cela est nécessaire, il serait mieux de le faire plus tôt. Ce qui est sûr, ces cas confirmés à leur tour ont fait des contacts, des contaminations et ainsi de suite. A ce rythme, nos services de santé risqueront d’être débordés un jour. Alors, il appartient à l’Etat d’aller plus loin, plus vite et plus tôt. Que Dieu nous en garde ! Amen.
A.T