Création d’une Nouvelle Société de Raffinerie au Mali: les Propositions de Niokhor Diouf DIARRA, Professeur en Eco-Gestion dans l’Enseignement Supérieur en France

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, le gouvernement a annoncé, le mercredi 28 mai 2015, la création d’une nouvelle société de raffinage d’or, dont l’État détiendra 62 % des parts. Cette décision a suscité la surprise de nombreux observateurs, y compris, Niokhor Diouf DIARRA, Professeur en Eco-gestion dans l’Enseignement Supérieur et Intervenant à KEDGE Business School en France, qui la perçoit comme une avancée positive.

Il remarque que, grâce au nouveau code minier, l’État montre sa volonté de faire bénéficier les Maliens et les communautés locales des ressources minières du pays. D’après lui, la détention de 62 % des parts par l’État est une première pour le Mali.

Ainsi, le sieur Diarra met l’accent sur la redistribution significative des bénéfices en faveur du développement local, ce qui inclut la création d’emplois et le développement d’infrastructures, ainsi que les traitements et le recyclage. Dans une déclaration au Magazine Croissance Afrique, il a souligné que cette raffinerie constitue une occasion cruciale pour l’État malien d’accéder à des liquidités, indispensables pour soutenir les programmes sociaux et d’infrastructure.

« C’est une très bonne chose ! » a-t-il affirmé, tout en rappelant que les défis économiques actuels rendent ces avancées moins visibles pour le citoyen moyen, qui peut avoir du mal à envisager les bénéfices à long terme de cette initiative. Face à un contexte international et national difficile, monsieur Diarra appelle à une attention particulière sur le pouvoir d’achat des Maliens, suggérant des mesures exceptionnelles telles que la réduction des prix des produits de première nécessité, équilibrée par une augmentation des impôts des entreprises.

Il insiste également sur l’importance cruciale des politiques fiscales, qui devraient être repensées afin d’encourager les investisseurs à s’engager davantage dans le pays tout en garantissant que les revenus générés profitent aux communautés locales. Il insiste aussi sur la nécessité de lutter contre l’économie informelle, qu’il considère comme la source principale des échecs économiques du pays.

Bien que cette économie puisse sembler bénéfique pour la population, professeur Diarra souligne qu’elle entraîne en réalité un manque à gagner considérable pour l’État, illustrant à quel point il est vital de formaliser ce secteur afin d’intégrer ces travailleurs à l’économie officielle. Pour remédier à cette situation, il propose la mise en place d’une « bourse familiale » pour soutenir d’urgence les familles les plus démunies, affirmant que « un peuple qui a faim est un peuple qui risque de perdre espoir. »

Ce mécanisme de soutien, orienté vers les plus vulnérables, pourrait jouer un rôle fondamental dans la préservation de la cohésion sociale. Il appelle à des mesures urgentes tout en reconnaissant les efforts déjà réalisés dans les domaines de l’économie, de la sécurité, de la défense, et de l’acquisition d’armes.

Cependant, il n’ignore pas les défis à long terme, notamment la nécessité de diversifier l’économie malienne afin de réduire sa dépendance aux ressources naturelles. Selon lui, l’introduction de programmes éducatifs et de formations professionnelles adaptés pourrait transformer la dynamique économique, en préparant les jeunes générations aux métiers d’avenir et en stimulant l’innovation.

La mise en place de partenariats avec des institutions d’enseignement supérieur et des entreprises pourrait également aider à créer des opportunités d’apprentissage et de stage, garantissant ainsi que les compétences acquises soient en adéquation avec les besoins du marché.

Notons qu’ une vision à long terme et inclusive est ainsi essentielle pour garantir non seulement la prospérité économique, mais également la stabilité sociale du pays, permettant aux Maliens d’envisager un avenir prometteur, au-delà des difficultés immédiates de leur quotidien.

Encadré

Niokhor Diouf Diarra est un professeur d’Eco-gestion dans l’enseignement supérieur en France, reconnu pour sa passion et son engagement envers ses étudiants. Il enseigne à KEDGE Business School, une institution réputée pour sa formation innovante en gestion et en affaires.

Sa spécialisation réside dans la digitalisation de la gestion de la chaîne d’approvisionnement, un domaine crucial à une époque où la technologie transforme rapidement les pratiques commerciales. Dans ses cours, il explore comment les entreprises peuvent intégrer des outils numériques pour optimiser leur chaîne d’approvisionnement, réduisant ainsi les coûts et améliorant l’efficacité.

À travers des études de cas concrets et des projets pratiques, il encourage les étudiants à réfléchir de manière critique sur les défis contemporains du secteur tout en leur fournissant des compétences pratiques qu’ils pourront appliquer dans leur future carrière.

En parallèle de son rôle d’enseignant, Niokhor s’implique également dans des recherches sur l’impact de l’innovation technologique dans le management, ce qui enrichit sa pratique pédagogique et offre une perspective précieuse à ses élèves sur l’évolution constante du monde des affaires.

Daouda Bakary KONÉ

croissanceafrik
croissanceafrikhttp://croissanceafrique.com
Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne dont un mensuel disponible dans les kiosques à journaux) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

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