Par croissanceafrique
Le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME), dirigé par Habib Sylla tout comme d’autres institutions font l’objet de débat dans beaucoup de rédactions au sein de la presse malienne. Il est reproché aux responsables de ces institutions d’être à la tête des bureaux illégaux. Pour édifier l’opinion nationale et internationale sur la question, Mamadou Banne, chargé des affaires sociales, des questions migratoires, de la santé, de l’information et de la communication du HCME donne des explications sur le cas de cette institution.
A titre de rappel, le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME) est l’organisation faîtière représentative des Maliens établis à l’extérieur.
Il est créé à la suite de la Conférence nationale de 1991 puis agréé en 1993. Il est présent dans 77 pays à travers le monde. Dans ces différents pays, l’institution est représentée par des conseils de base qui regroupent toutes les associations locales au niveau de chaque pays. C’est l’ensemble des délégués de ces conseils qui élisent tous les 5 ans le président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur.
Le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur a comme mission, selon la loi, de rassembler les maliens établis à l’extérieur, de contribuer à leur protection, de les assister et de contribuer à l’image du Mali à l’extérieur, en complément de ce qui se fait par les autorités maliennes et les pays d’accueil.
« Le mandat du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur est une tempête dans un verre d’eau » explique Mamadou Banne. Pour lui, le HCME est une institution qui est régie par des textes, des statut et règlement intérieur. Le corps électoral de cette institution est composé des délégués des 77 conseils de base. Et l’élection du président du HCME a lieu tous les 5 ans à Bamako, indique M. Banne. En principe le bureau devrait être renouvelé en juillet 2020. Mais compte tenu de la pandémie du COVID-19 qui a fait et continue de faire des victimes dans le monde, les responsables ont été contraints de reporter cette élection, soutient Mamadou Banne. A savoir que pendant la période du mois de juillet, le déplacement d’un pays à un autre était très difficile voire impossible, dû à la fermeture des frontières. A cet effet il était impossible aux délégués des 77 conseils de base d’y faire le déplacement pour élire un nouveau bureau, selon M. Banne. Selon les textes qui régissent le HCME, il est indiqué que la conférence élective peut être reportée en cas de « force majeure ». Et cette pandémie de COVID-19 est considérée comme tel, explique Mamadou Banne.
Si la pandémie du COVID-19 constitue la première raison du report, la crise sociopolitique que le Mali connaît depuis des mois en est la deuxième cause. Depuis sa création, la conférence élective du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur est placée sous les auspices du président de la république. Mais avec la crise sociopolitique caractérisée par des mouvements populaires du M5-RFP, dont il y a eu des morts, il était impossible de tenir cette conférence dans cette situation, explique Mamadou Banne.
Le chargé des affaires sociales, des questions migratoires, de l’information et de la communication du HCME, Mamadou Banne ajoute que le report de cette conférence élective à été fait dans les règles de l’art. Il affirme que les conseils de base ont été informés avec une ampliation au président de la république, une ampliation au premier ministre et une au ministre des maliens de l’extérieur.
IB KONE