(CROISSANCE AFRIQUE)-En Égypte, le gouvernement a annoncé avoir obtenu la bagatelle de 5,6 milliards USD à travers la cession de participations dans 14 entreprises publiques sur le marché boursier depuis mars 2022, a annoncé le Premier ministre, Mostafa Madbouly, le 21 décembre 2023.
« La SFI a préparé une étude pour la phase suivante qui donnera la priorité à quatre secteurs, en l’occurrence la gestion et l’exploitation des aéroports publics, les télécommunications, les banques et les assurances », a déclaré M.Madbouly, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse.
Ainsi, il a également indiqué l’égypte mène des études préliminaires avec la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, en vue d’inclure 50 sociétés supplémentaires dans le programme d’ouverture du capital des entreprises publiques sur le marché boursier.
Il faut signaler que les autorités dde l’egypte avzit annoncé la cession de participations de l’Etat dans 32 sociétés sur le marché boursier ou à des investisseurs stratégiques en vue de mobiliser des ressources budgétaires et de relancer une économie mise à mal par une succession de chocs externes comme la pandémie du coronavirus, la guerre en Ukraine et plus récemment le conflit opposant le mouvement palestinien Hamas à Israël en février 2023.
Au total, trois autres sociétés ont été ajoutées à la liste ultérieurement : Eastern Company, Al Ezz Dekheila, and Telecom Egypt. Les besoins du pays le plus peuplé du monde arabe en financements extérieurs sont estimés à 24 milliards USD durant l’exercice fiscal 2023/2024 (juillet-juin), selon les calculs de la banque américaine Morgan Stanley.
Notons que le désengagement progressif de l’Etat du secteur productif et le renforcement du poids du secteur privé dans l’économie figurent également dans le programme de réformes économiques soumis par le gouvernement égyptien au Fonds monétaire international (FMI) en contrepartie d’un programme d’aide 3 milliards de dollars sur 46 mois, approuvé par l’institution financière multilatérale en décembre 2022.
Pour rappel, le pays avait déjà adopté fin décembre 2022 un « Document stratégique sur l’actionnariat des entreprises », qui prévoit un important désengagement de l’Etat des secteurs non stratégiques.
Cette adoption a été faite au profit des investisseurs privés locaux et étrangers, en vue de porter la contribution du secteur privé à l’économie à 65% en 2025 contre 30% en 2021.
Korotoumou Sylla