La plateforme panafricaine d’investissement dans les infrastructures Africa50, le fournisseur de solutions d’énergie renouvelable Scatec et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), ont annoncé le refinancement de six centrales solaires situées à Benban en Egypte. Cette opération se fera via l’émission d’une obligation verte de projet sans recours de 19 ans pour un montant de 335 millions USD.
Il faut signaler que les infrastructures sont détenues à 51 % par le norvégien Scatec, à 25 % par Africa50 et à 24 % par l’institution norvégienne de financement du développement Norfund, selon l’Agence ecofin.
Selon Alain Ebobisse, PDG d’Africa50 « Comme cela a été souligné lors de la COP26, l’Afrique doit s’appuyer sur des mécanismes innovants pour attirer davantage d’investissements indispensables dans des projets d’infrastructure résilients au changement climatique. Cette transaction pionnière démontre l’engagement d’Africa50 à mobiliser des fonds sur les marchés de capitaux internationaux pour soutenir la transition de ses pays actionnaires vers des économies à faible émission de carbone, tout en générant des rendements attractifs », a-t-il déclaré. Selon l’Agence ecofin il s’agit de la première obligation verte émise pour le financement d’infrastructures sans recours en Afrique.
« Le refinancement effectif de ces infrastructures d’une capacité totale de 380 MW, va permettre notamment d’approvisionner 420 000 foyers en Egypte, d’augmenter l’effet de levier, d’étendre la durée de vie et de réduire les coûts d’intérêt. Ceci contribuera à créer de la valeur à la fois pour les actionnaires de l’installation et pour l’Egyptian Electricity Transmission Company (EETC), l’entreprise publique de transport de l’électricité », l’Agence ecofin.
Notons que les six centrales photovoltaïques font partie du parc solaire de Benban qui est financé par des capitaux du secteur privé, ce qui permet au gouvernement de soutenir son objectif de produire 20 % de ses besoins énergétiques partir de ressources renouvelables d’ici 2022. Toutefois, cette part du renouvelable dans le mix électrique est prévue pour passer à 40 % d’ici 2035.
Daouda Bakary Koné