(CROISSANCE AFRIQUE)-En Tunisie, le volume des investissements déclarés à l’échelle nationale entre janvier et septembre 2025, englobant tous les secteurs économiques, a atteint un montant impressionnant de 5.973 millions de dinars.
Ce chiffre témoigne d’une augmentation notable de 41,5% en comparaison avec la même période de l’année antérieure, 2024, soulignant une dynamique économique en plein essor. Selon la Note conjoncturelle publiée par la TIA, cette progression significative est principalement attribuée à l’annonce de trois vastes projets dans le secteur des énergies renouvelables au cours du mois de septembre 2025. Ces projets représentent un investissement total de 1.083 millions de dinars, annonçant un tournant décisif pour ce secteur stratégique et témoignant de sa montée en puissance.
Sur les neuf premiers mois de l’année 2025, les investissements déclarés devraient avoir un impact considérable sur l’emploi, générant environ 74.111 opportunités professionnelles, soit une augmentation remarquable de 17,8% par rapport aux chiffres enregistrés durant la même période de l’année précédente. Cela met en lumière l’engagement croissant du pays dans le développement durable et l’innovation économique.
Les opérations de création ont représenté 77 % des investissements déclarés, soit un montant impressionnant de 4.573 MDT. Grâce à ces investissements, 84 % des emplois déclarés, soit un total de 62.573 postes, devraient être générés, illustrant la vitalité et l’impact considérable de ces actions sur le marché du travail.
Contribuant à hauteur de 30 % aux investissements déclarés et de 36 % aux emplois à créer, le secteur industriel confirme son rôle clé et indéfectible dans l’économie tunisienne durant les neuf premiers mois de 2025. Ce secteur, pilier de la croissance économique, témoigne de son importance et démontre une fois de plus sa capacité à attirer des capitaux et à soutenir l’emploi.
Néanmoins, malgré ces chiffres, on observe, sur la même période, un repli notable de 17,6 % des montants investis et de 15,3 % des emplois prévus par rapport à l’année précédente, reflétant des défis persistants dans l’environnement économique global. Avec un montant substantiel de 1.660 MDT, soit 28 % du total des investissements déclarés, le secteur des énergies renouvelables se classe fièrement au deuxième rang national.
Cette position renforce son rôle central et crucial dans la stratégie de transition énergétique ambitieuse de la Tunisie, envisageant un avenir plus durable et respectueux de l’environnement à l’horizon 2035. Le focus sur ce secteur montre une volonté claire de s’adapter aux défis du changement climatique tout en saisissant les opportunités économiques liées à l’énergie verte.
Par ailleurs, le secteur des services se place non seulement en troisième position, mais il se distingue également par des chiffres impressionnants, avec 1.038 millions de dinars tunisiens d’investissements, ce qui représente 17 % de l’ensemble des investissements enregistrés au cours de cette période. En termes de création d’emplois, le secteur des services est ambitieux avec 39.050 emplois prévus, ce qui représente une contribution significative de 53 % du total des opportunités d’emploi envisagées.
Notons que ces données ne sont pas simplement des chiffres, elles témoignent d’une dynamique économique en pleine expansion, soulignant une spectaculaire hausse de 41,7% des investissements par rapport à la même période l’année précédente, en 2024, tandis que le nombre d’emplois projette une croissance impressionnante de 53 %. En comparaison, et se positionnant en quatrième place, le secteur agricole accumule 911,3 millions de dinars d’investissements, représentant 15% de l’ensemble des apports en capital.
Toutefois, malgré ce montant significatif, le secteur agricole connaît un certain recul, avec la création de 7.007 nouveaux postes. Ce résultat marque un recul de 14,5% par rapport à la même période de l’année 2024, suggérant des défis persistants dans le secteur. Ces évolutions démontrent la complexité et les divers comportements de croissance entre les secteurs économiques, reflet d’une conjoncture en perpétuel mouvement.
Abdoulaye KONE

