(CROISSANCE AFRIQUE)-La Zambie a fait l’objet d’une controverse financière après que le secrétaire au Trésor, Felix Nkulukusa, ait révélé qu’un paiement erroné de 80 millions de dollars (environ 50 milliards FCFA) avait été effectué à la Chine.
Aussi, ce montant a été prélevé d’un compte de Zesco Ltd, la compagnie d’électricité publique du pays, où étaient stockés les revenus générés par une centrale électrique financée et construite par des entreprises chinoises.
Ainsi, la situation financière de la Zambie est alarmante, avec une dette dépassant 120 % de son PIB. La crise a commencé en 2020 lorsque le pays est devenu le premier pays africain à faire défaut sur ses obligations durant la pandémie de COVID-19, engendrant des retombées économiques significatives et entravant de nouveaux projets de développement.
Le 3 décembre dernier, Fitch Ratings a confirmé que la Zambie se trouve toujours en défaut restreint (RD), n’ayant pas honoré ses paiements sur sa dette commerciale en devises étrangères. Pour tenter d’alléger son fardeau financier, le gouvernement zambien a signé un protocole d’accord avec son comité officiel des créanciers, dirigé par la Chine et la France, en octobre 2023. Cet accord, dont la finalisation est attendue d’ici le premier trimestre 2025, est crucial pour la reprise des remboursements.
M. Nkulukusa a également indiqué que le gouvernement proposait que le paiement erroné de 80 millions de dollars soit considéré comme une avance sur les intérêts accumulés de sa dette envers la Chine depuis 2023, ajoutant : « C’est la discussion que nous avons. Nous cherchons une solution à ce problème. » À ce jour, la réaction officielle de Pékin à cet incident n’a pas été communiquée.
Notons que cet incident met en lumière les défis financiers persistants auxquels la Zambie est confrontée, ainsi que les complexités des relations financières entre les pays africains et leurs créanciers internationaux. La gestion de cette erreur pourrait avoir des implications significatives pour la négociation de la dette et la stabilité économique future de la Zambie.
Zangouna KONE