(CROISSANCE AFRIQUE)-Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a annoncé le lundi 9 Avril 2022 que le Mozambique va bénéficier un nouvel accord de facilité élargie de crédit (FEC) de trois ans d’environ 456 millions USD. Il s’agit d’un fond qui a été validé sous la forme de droits de tirage spéciaux (DTS), l’accord vise à soutenir les réformes des autorités mozambicaines, destinées à relancer une économie qui a souffert de la covid-19.
Le FMI estime que l’économie mozambicaine était dans le rouge en 2020, avec une récession à -1,2%, alors que le taux de pauvreté est passé de 61,9% en 2019 à 63,3% en 2020. « Le Mozambique a relativement bien géré la pandémie, en maintenant la stabilité macroéconomique et la dynamique des réformes, alors même que le pays a subi une série de chocs, dont le point culminant a été les effets de la guerre en Ukraine. La marge de manœuvre étant désormais limitée, les priorités sont de soutenir la reprise économique en cours, et de s’attaquer à la vulnérabilité de la dette », a indiqué Bo Li, directeur général adjoint du Fonds.
Par ailleurs, les autorités prévoient de renforcer la gestion des entreprises publiques et de leurs dettes, en améliorant la gestion du risque budgétaire et la transparence de la dette, et en renforçant la gestion des finances publiques.
C’est pourquoi, M. Bo Li a précisé que « Des efforts continus sont nécessaires pour renforcer davantage la supervision du secteur financier, promouvoir l’inclusion financière et remédier aux faiblesses du cadre de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme », a précisé Il ajoute la par la suite que « compte tenu de la grande vulnérabilité du Mozambique aux catastrophes naturelles, il sera également essentiel de se concentrer sur le renforcement de la résilience climatique », dit-il.
Toutefois, le FMI table à moyen terme, sur des perspectives positives pour le pays, avec une croissance hors industries extractives attendue à environ 4 % par an, ainsi que des taux de croissance globaux plus élevés liés aux grands projets de gaz naturel liquéfié (GNL) qui devraient entrer en production plus tard cette année.
Notons qu’un fonds souverain devrait également être créé pour gérer les futurs revenus gaziers en même temps que la mise en œuvre de nouvelles réformes de gouvernance. Il faut rappeler qu’en proie à des catastrophes naturelles sur fond d’insécurité et de hausse de l’inflation, le Mozambique essaye de prémunir son économie contre les chocs endogènes et exogènes qui pourraient la fragiliser.
Zangouna KONE