Exclusif: Oumar Keïta, président sortant de la Jeunesse de Baguinéda-Kobalakoro

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«Depuis 2016, j’ai rendu ma démission au chef du village»
Victime d’une campagne de propagande liée aux processus électorale à la tête de la jeunesse de son village, Oumar Keïta, président sortant de la Jeunesse de Baguinéda-Kobalakoro sort de son silence et apporte sa version.
Ce week-end, Oumar Keïta a décidé de rompre le silence. Il apporte un démenti aux accusations dont il fait l’objet dans certains médias. Des diffamations faite par certains jeunes de Kobalacoro qui selon lui, sont animés d’une mauvaise foi. Ces jeunes, aux abois, essayent de se faire des noms sur sa personne par une tentative de dénigrement qui est actuellement à la mode. Barou est accusé à tort et à travers par certains jeunes du village sur un aspect social qu’ils veulent l’amener sur le terrain politique dont-il ne maîtrisent guère. Il s’agit de la nomination des présidents des jeunes du village par son chef. Ainsi, ils pensent qu’en semant de confusion autour du sujet, ils arriveront à leurs fins.


«J’ai été nommé en 2006, pas élu hein, comme président de la jeunesse de Kobalacoro par le chef de village feu Moussa Diarra en son temps. J’ai été plébiscité car je n’ai cherché en aucun instant à être président. C’est par souci de tranquillité et de cohésion sociale qu’on m’a nommé. C’est de la même manière que les précédents ont pris la tête de la jeunesse de Kobalacoro», a expliqué l’ex-président des jeunes de Kobalacoro.
Perdus entre tradition et folie de jeunesse, les frondeurs veulent s’opposer au chef du village


En effet, Les différents chefs du village se sont impliqués dans le choix de la présidence des jeunes car l’histoire a montré qu’entre eux, il y a toujours eu des discordes. Les jeunes ne se sont jamais mis d’accord sur un président lors des élections. Pour apaiser le climat tendu entre les jeunes du village il en a été décidé ainsi.


Cependant, en prenant comme référence la situation actuelle du pays, sur la scène politique une poignée de jeunes se disant révolutionnaires, veut contester le choix du chef de village.


«Ils avaient tenté de laisser le soin aux jeunes de choisir leur président, en 21 jours les jeunes n’ont pas pu se mettre d’accord sur un choix. Le gagnant a été débouté par certains qui l’accusaient d’être ce qu’ils appellent ‘’un mal propre et indigne’’. vu l’aboutissement de ces élections, en communion avec ses conseillers, lors du conseil de village, il a été décidé de ne plus procéder par les élections et que le choix revient au chef du village pour la quiétude dans le village».a-t-il rappelé.


Selon Oumar Keïta, le jour de sa nomination, feu Mousa Diarra le chef du village a fait savoir aux jeunes que personne ne saurait mieux diriger le village que lui, et qu’il sait le jeune qui est en mesure de l’aider.
A en croire Barou, après dix ans d’activités, en 2016, il a approché le chef du village Kalilou Diarra qui a remplacé le regretté Moussa Diarra, pour lui faire savoir qu’il a atteint l’âge limite de la jeunesse et qu’il lui fasse remplacer. Et de 2016 à maintenant, il a certes traîné le pas, mais il s’est décidé le jeudi 2 juillet 2020 de choisir quelqu’un. Cela, après trois semaines de concertations et de tracasseries, il est parvenu à trouver l’homme qu’il juge idéal pour prendre le relais. «En quittant la scène, j’ai présenté mes excuses à toute la population et à l’ensemble de la jeunesse. J’ai passé le témoin avec honneur», a-t-il précisé.


Pour lui, le chef du village n’est nullement en faute car la personne qui sera élue dans les urnes sera toujours contestée. Il faut savoir faire la différence entre une lutte politique et une tradition instaurée par les responsables morales d’un village qui est fondé sur des valeurs et principes qu’il faut impérativement respecter pour la cohésion et l’attente entre les populations.


«Ce n’est pas commencé par lui et s’il faut que quelques jeunes de ce village s’érigent contre lui pour dire qu’il n’a pas la latitude de gérer le village tout en maintenant les jeunes dans une même boîte, je pense que c’est une grosse erreur de jeunesse de la part de ces personnes qui doivent mettre l’intérêt du village au dessus de toute volonté partisane. Qu’ils reviennent à la raison». a-t-il dit.


Donc pour lui, il est incontestable que le choix des différents chefs de village a toujours fait l’unanimité favorisant ainsi la cohésion sociale.
L’heure du bilan


«En 10 ans d’exercices mon bilan a été élogieux. Les faits sont là. Après ma nomination, j’ai composé mon bureau avec les jeunes qui sont susceptibles de m’accompagner positivement dans ma mission. En 10 ans de gestion, j’ai remporté 12 coupes prestigieuses de la commune. Deux éditons successives du tournoi de Baguinéda village et 6 coupes sur 10 du tournoi du 22 septembre organisé entre les 32 villages de la commune de Baguinéda» a-t-il rappelé.


En plus du succès de la commission sportive, autres points positifs évoqués par Barou, le président sortant, sont les poteaux métalliques du terrain de Kobalacoro payés grâce à la cotisation des membres de la commission à hauteur de 350 000FCFA, ainsi que la clôture du terrain par un soubassement en dur en vue de procéder à la construction pour le stade à travers un fonds de financement mis à sa disposition par le chef du village et ses conseillers. Idem pour le renouvellement du foyer des jeunes en ciment, obtenu par les jeunes du grin ‘’golden live’’ avec certains politiques. D’après lui, la jeunesse ne menait pas d’activités lucratives lui permettant d’avoir des sous, elle n’a donc pas de budget c’est à travers des quettes qu’elle arrive a financé ses activités.


«C’est sous ma présidence qu’on a initié une prime aux joueurs après chaque match gagné. Lors de la précédente coupe, on a cotisé 250 000Fcfa pour donner ça uniquement aux joueurs»,a-t-il ajouté.


Par ailleurs, il a remercié les jeunes qui l’ont accompagné durant son mandat. Et a rassuré son entière disponibilité au nouveau président, qu’il attende d’ailleurs, pour qu’il compose son bureau afin qu’il lui fasse le bilan et procéder définitivement à la passation. En outre, il invite les frondeurs de savoir raison garder et qu’ensemble qu’ils se donnent la main pour le développement socioculturelle, sportif et éducatif de leur village.
Moussa Sékou Diaby

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