Le réseau des femmes Universitaires Enseignantes du Mali (REFUE-MA) en partenariat avec le projet Autonomisation des femmes et dividendes démographiques au SWEDD et le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a effectué une journée d’échange sur « la problématique liée à la déscolarisation des filles en milieu rural et urbain ». C’était ce jeudi 17 novembre à la faculté des sciences et Techniques (FST) de Bamako. Plusieurs personnalités ont pris part à cette cérémonie d’ouverture notamment le représentant du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Yacouba Kébé ; le coordinateur du projet SWEDD, Moussa Sidibé ; le Parain Fana Tangara doyen de la FST ; la présidente du REFUE-MA Mme Anna Traoré ; plusieurs autres personnalités et la sortie massive des étudiants.
La professeure Anna Traoré, présidente de REFUE-MA dans son allocution a dit que cette journée est l’occasion de témoigner à SWEDD la profonde gratitude du REFUE-MA pour l’intérêt porté à la protection et la promotion des droits des femmes et filles. Elle a ajouté que débattre cette problématique, c’est susciter dans le monde scolaire et universitaire la réflexion sur les obstacles à l’autonomisation des filles et des femmes qui sont au cœur de l’inégalité des sexes et de la discrimination sexuelle. À titre d’exemple, la prévalence des mariages précoces est de 55% et ces mariages ont pour conséquences la précocité de la sexualité, des grossesses avec un niveau élevé de la fécondité, le décès de la mère où l’invalidité et souvent l’infection au VIH SIDA.
« Nous savons tous que ces obstacles diminuent pour les filles qui vont à l’école, les filles ont facilement accès aux informations sur la planification familiale et sur la santé sexuelle et reproductive », a-t-elle indiqué. Elle a ajouté par ailleurs que l’école met les filles et les femmes sur la voie de perspective économique et d’une participation à la transformation de la société afin d’échapper à la pauvreté. « Eduquer une femme, c’est éduquer une société », un dicton rappelé par elle.
Le parrain de l’événement Fana Tangara dans son intervention a affirmé qu’en collaboration avec l’UNESCO, qu’ils ont effectué un atelier sur ladite problématique et une des femmes du REFUE-MA a eu à mener des études là-dessus. Et C’est pourquoi qu’il n’y a aucun doute que l’engagement des femmes du REFUE-MA par rapport à ce thème puisse être un moteur à la lutte contre cette déscolarisation afin d’atteindre les objectifs fixés par l’Etat.
Pour finir il a fortement encouragé le réseau dans ce combat et toutes les activités qui seront programmées seront une réussite totale.
Nematou Sangaré