En France, 100.000 infractions liées à la cybercriminalité ont été recensées l’an passé et ces attaques visent particulièrement les hôpitaux, selon Europe1. Il s’agir d’une mutualisation des services de défense va voir le jour dès cet automne.
La ville de Lille accueille ce lundi le forum international de la cybersécurité. L’occasion de rappeler que les entreprises doivent se méfier plus que jamais.
Au micro d’Europe 1, le patron d’Orange Cyberdéfense Hugues Foulon alerte sur ces attaques qui viennent de partout. « Vous avez les fameux hackers qui sont motivés par l’exploit. Et puis, il y a les cybercriminels. Là, ce sont des entreprises, des mafias, dans ce qu’on appelle le dark Web où il y a des formes de supermarché du virus. C’est là qu’ils achètent tel ou tel élément pour pouvoir constituer leur attaque », a-t-il affirmé
Face à ces dangers, les États ne restent pas sans réponse. La France investit un milliard d’euros pour renforcer le secteur de la cyberdéfense qui vient se rajouter aux moyens de l’ANSSI, l’Agence nationale de cybersécurité. Une unité spéciale de gendarmerie dotée de 7.000 cyberenquêteurs a également été créée cette année.
Mais pour Philippe Trouchaud, expert en cybersécurité chez PwC, la façon d’utiliser ces moyens est déterminante. « Les attaquants collaborent très bien entre eux grâce au dark Web notamment. Ils s’échangent beaucoup d’informations de manière très rapide. Et il n’y a aucune entreprise, aucun État qui, tout seul, résoudra le problème de la cybersécurité », avoue-t-il sur Europe 1.
Zangouna Koné