Le président Embalo s’est présenté devant la presse mardi soir après plusieurs heures confuses dans la capitale bissau-guinéenne. Entouré du Premier ministre, du vice-Premier ministre et du ministre de la Justice, Umaro Sissoco Embalo a remercié les forces de défense et de sécurité du pays d’avoir empêché le coup d’État qui constitue une « atteinte à la démocratie ».
Cela a été « un acte préparé et organisé », a déclaré le chef de l’État, qui a attribué cette tentative de coup d’État aux « décisions (qu’il a) prises, notamment la lutte contre le narcotrafic et la corruption », sans désigner clairement les auteurs du coup de force. « Les assaillants auraient pu me parler avant ces événements sanglants ayant fait plusieurs blessés graves et des morts », a regretté le chef de l’État, sans toutefois en préciser le nombre.
« Je vais bien Alhamdoulillah. La situation est sous contrôle gouvernemental. Je remercie la population de Guinée Bissau et toutes les personnes au delà de notre pays qui se sont inquiétées pour mon gouvernement et moi. Vive la République et que Dieu veille sur la Guinée-Bissau. », a-t-il laissé entendre, le président Bissau Guinéen
J’étais en plein conseil des ministres avec tous les membres du gouvernement, y compris le Premier ministre, quand on a été attaqué par de l’armement très lourd. (…) Je peux vous assurer qu’aucun camp n’est lié à cette tentative de coup d’Etat, c’est une chose isolée. Mais c’est lié aux gens qu’on a combattu. La corruption et le narcotrafic. C’est lié à ça. Ce n’est pas qu’une tentative de coup d’Etat mais pour tuer le président de la République et tout le cabinet.
Pour rappel, Umaro Sissoco Embaló, né le 23 septembre 1972 à Bissau, est un politologue, officier et homme d’État Bissau-guinéen. Il est Premier ministre du 18 novembre 2016 au 12 janvier 2018 et président de la République depuis le 27 février 2020.
Zangouna KONE